Des investisseurs se sont déjà signalés. Preuve que le marché du Cameroun et de la sous-région intéressent.
A ce jour, il n’y a aucune usine de montage de véhicules, quelle que soit la catégorie. Ce malgré la volonté affichée par les autorités publiques de faciliter l’accès des Camerounais aux automobiles neuves, ou à défaut en bon état technique et âgées de moins de cinq ans, afin de lutter contre les guimbardes qui contribuent à l’augmentation des accidents de la circulation. Le secteur est propice à l’investissement, le marché national, demandeur, est ouvert au marché régional eu égard à la position géographique et aux atouts du Cameroun qui dispose d’un code des investissements parmi les plus attractifs.
Tout juste a-t-on vu quelques opérateurs se signaler sur ce terrain. Il en est ainsi de deux usines de montage de bus, de camions et de véhicules de tourisme par des investisseurs indo-chinois qui devrait prendre corps à Douala et à Kribi, pour un budget de 92 milliards de F. L’entreprise est dénommée la Cameroon Automobile Industry. Les documents ont été paraphés par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique et les investisseurs en partenariat avec l’indien Azad Coach et le chinois Yutong. Si leur calendrier était respecté, la pose de la première pierre de l’usine de Douala devrait avoir lieu en juin 2016 et les premiers véhicules disponibles un an plus tard au maximum. Une autre entreprise a fait parler d’elle avec un projet de montage de bus à Bamenda. Il s’agit d’Intercontinental Bus development qui a conclu un accord avec une entreprise chinoise Genertec. Mais on reste là au stade de projets.
De l’avis des promoteurs, le Cameroun serait pourtant un centre à partir duquel les véhicules pourraient être facilement exportés vers les autres pays d’Afrique centrale. Voire au-delà.
Pourtant le cadre législatif est suffisamment incitatif pour permettre l’installation d’opérateurs dans ce secteur, quelle que soit la gamme des véhicules souhaitée. Les statistiques disponibles indiquent une demande en hausse de 3% chaque année. Les besoins des Camerounais en matière de véhicules, comme on l’a évoqué plus haut, révèlent en effet qu’il s’agit là d’un marché qui devrait intéresser de nombreux opérateurs. Il y a donc là des opportunités à saisir par les différents investisseurs dans le secteur de l’automobile. Qu’il s’agisse des véhicules à usage domestique ou autres. Le pays disposant par ailleurs d’un réseau routier en pleine expansion.