Le personnel du MINTP en formation depuis mardi à Akonolinga, question d’intégrer l’utilisation des produits innovants.
Il faut croire que les textes du Premier ministre sur l’utilisation des produits innovants dans l’entretien routier étaient très attendus. Vu que moins d’une semaine après la signature des textes en question, l’un portant condition d’utilisation et l’autre mettant en vigueur le dossier-type d’appel d’offres, le personnel du ministère des Travaux publics (MINTP) a immédiatement été mis à l’école. Un séminaire de trois jours sur l’« Entretien routier par l’utilisation des produits innovants » a, en effet, été ouvert hier à Akonolinga, par René Efoua Fono, inspecteur général chargé des questions techniques (IGT) au MINTP. Il rappelle que par le passé, concernant l’entretien des routes en terre, le Cameroun avait été habitué à utiliser la latérite. Cela supposait qu’il fallait trouver des carrières, qui commencent à manquer. « Il faut donc commencer à apprendre à entretenir la route en renforçant la terre déjà en place. D’où l’utilisation des produits innovants qu’on mélange à la terre afin de la stabiliser ».
A ce jour, le MINTP a agréé quatre types de produits innovants : le Con-Aid/CBR Plus, le Rocamix, les produits du Système Consolid et le Pavement composite Technology. Un cinquième produit, uniquement pour le revêtement à froid a également été autorisé : il s’agit du Carboncor All Raod Surfacing. Les promoteurs de ces différents produits innovants sont présents au séminaire d’Akonolinga, afin d’exposer eux-mêmes sur l’utilisation de leur innovations. Le Labogénie n’est pas en reste, lui qui devra accompagner les entreprises sur les chantiers. Il est à noter qu’après le personnel du MINTP, des séminaires de renforcement de capacités sur le même sujet seront également organisés à l’attention des entreprises de l’entretien routier et aux acteurs de contrôle.
René Efoua Fono souligne que l’utilisation des produits innovants, désormais de mise, va mettre en exergue les techniques à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Voilà qui explique la présence à l’ouverture de ce séminaire de Mme Vera Lucia Paquette-Perdigoa, directrice du bureau sous-régional du Bureau international de travail (BIT) au Cameroun. Pour elle, « l’approche HIMO c’est la création d’emplois en valorisant les ressources locales, mais tout en respectant un certain nombre de normes internationales ».