Les Jeux universitaires 2016 battent leur plein, jusqu’à samedi prochain, du côté du Campus de Soa et on ne peut pas dire que le spectacle n’est pas au rendez-vous. En athlétisme notamment, les favoris tiennent leur rang : Germaine Abessolo Bivina conserve son titre sur 100 et 200 m pour la troisième année consécutive, William Feumbah reste le roi du sprint malgré une défaite sur le 200 m alors que Marcel  II Mayack a failli de peu faire tomber le record d’Hugo Mamba au saut en longueur (7,26 m). Ces noms sont loin d’être inconnus pour le public sportif puisque ces athlètes sont les mêmes qui animent la scène nationale dans la discipline. C’est dire que le niveau de ces Jeux n’est pas à négliger. La compétition offre, en effet, un éventail de possibilités en termes de talents à dénicher, au même titre que les Jeux Fenassco A et B ou encore les Dixiades. En sports collectifs, les coachs ne tarissent pas d’éloges sur le potentiel de tel ou tel joueur. Normal donc que des recruteurs sillonnent le campus.

Mais, le tout n’est certainement pas de trouver la perle rare au cours de ces Jeux. Encore faut-il savoir l’encadrer et la suivre pour en tirer le meilleur profit. Ce qui n’est pas toujours chose aisée dans notre contexte. Combien de talents bruts se perdent chaque année car abandonnés à eux-mêmes une fois les compétitions achevées ? Il faut bien, au-delà de l’aspect ludique et fraternel des Jeux, qu’il en sorte quelque chose de positif. Aux Etats-Unis, le sport universitaire est une véritable institution et le réservoir de toutes les disciplines grâce à une politique d’éclosion et d’encadrement strict des athlètes. On peut dans ce sens louer la présence du Comité national olympique et sportif du Cameroun sur le campus qui est au rebond. Mais, il faut certainement en faire plus, sinon, ce sera une semaine pour rien.