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Dossier de la Rédaction

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Une mine d'or pour les investisseurs dans les Projets de barrage hydro-électrique

barrage-mekin-finitionLes détenteurs de capitaux privés ont un boulevard dans le secteur de l'énergie hydro-électrique au Cameroun. S’appuyant sur le potentiel hydrographique, le gouvernement nourrit l’ambition de construire encore plusieurs barrages à travers le pays.

Le choix de l'énergie hydro-électrique ne relève pas d'une vue de l'esprit. Les spécialistes s'accordent à dire que les sources hydrauliques au fil de l'eau représentent à peu près 72% de l'énergie produite au Cameroun et garantissent une électricité propre. Les analyses prospectives d'experts indiquent aussi que c'est un créneau porteur pour les investisseurs, étrangers et nationaux confondus. Les arguments avancés sont édifiants : l'électricité est un bien de première nécessité. Elle est indispensable à la vie courante et constitue une composante essentielle de la compétitivité des entreprises. Les besoins sont donc réels à travers le pays. C’est pourquoi la pression est forte sur les Réseaux interconnectés Sud (RIS) et Nord. Dans le réseau interconnecté Nord, par exemple, le barrage hydro-électrique de Lagdo a du mal à ravitailler les principales villes, avec une production de 72 mégawatts (MW) seulement. Au plan national, la puissance installée et exploitée du réseau public est de 1 327 MW (énergie hydro-électrique et thermique cumulées). Cette offre ne satisfait pas la demande nationale, qui, selon les chiffres disponibles, est estimée à 3 000 MW. Le déficit est de plus de 1600 MW. Et cette demande croit chaque année de 8%. Le taux d'accès à l'électricité est de 20% dans la zone rurale alors qu’il est légèrement plus élevé en milieu urbain.

Voilà des indicateurs qui montrent clairement qu'il faut encore investir pour augmenter l'offre en énergie au Cameroun. Qu'il s'agisse de l'énergie thermique ou hydro-électrique, les besoins sont donc énormes. Les pouvoirs publics qui ont procédé à la privatisation de la Sonel en 2001, ne peuvent, à eux seuls, résoudre le déficit actuel en électricité. Le secteur privé doit jouer sa participation. Aucun développement économique n'est concevable sans une énergie disponible et accessible en quantité et en qualité. Et le Cameroun ne peut atteindre le statut de pays émergent à l'horizon 2035, sans résoudre le problème de l’énergie qui impacte sur la croissance du pays. Il est clair que l'offre actuelle de l'énergie ne reflète pas le potentiel hydro-électrique du Cameroun. Qui ignore, par exemple, que notre pays possède un important réseau hydrographique, dans sa partie méridionale ? Les principaux fleuves ont d'ailleurs prêté leurs noms aux chefs-lieux de département respectifs qu'ils arrosent. Selon les données, le Cameroun possède le troisième potentiel hydroélectrique d'Afrique après la République démocratique du Congo et l'Ethiopie. Les chiffres du ministère de l'Eau et de l'Energie révèlent aussi que seulement 5% de ces ressources sont actuellement mis en valeur. Le Cameroun dispose donc d'un riche potentiel qui ne demande qu'à être valorisé. Les investisseurs ont une mine d'or à exploiter.

Les participants à la conférence économique internationale de Yaoundé, prévue les 17 et 18 mai prochains, auront de la matière sur laquelle se pencher et le loisir d'apprécier les opportunités d'investissements qu'offre l'énergie hydro-électrique. Le gouvernement qui fait de l'électricité une priorité de son action a déjà déblayé le terrain aux opérateurs économiques, bailleurs de fonds et partenaires au développement qui voudraient bien accompagner le Cameroun sur la voie de l'émergence. Le fleuve Sanaga, à lui tout seul, par exemple, offre une capacité de production estimée à 6 000 MW. Selon les projections nationales, le barrage de Lom Pangar, en cours de finition, dont l'objectif vise à réguler les eaux de la Sanaga, va permettre, de construire une demi-douzaine d'autres barrages sur le bassin versant de ce fleuve. Les études sur les puissances respectives de barrages de Song-Mbengué, Song-Ndong, Kikot, Grand-Eweng, Petit-Eweng..., pour un total de 3000 MW, sont déjà réalisées.

A côté de la Sanaga, bien d'autres fleuves et cours d'eau, disséminés à travers le pays, peuvent offrir des possibilités de construction d'ouvrages de capacité de production oscillant entre cinq et dix mégawatts, pour desservir des villes secondaires et localités éloignées du réseau public d'électricité. Les investisseurs sont également sollicités sur le plan des infrastructures de transport, parce qu'il ne sert à rien de produire de l'électricité qui n'est pas accessible et disponible dans les zones urbaines et commerciales, points de consommation finale. Ces derniers peuvent d'ailleurs bien saisir l'opportunité d'accompagner les premiers pas de la Société nationale du transport d’électricité (SONATREL) qui se met encore en place. Le besoin pour la remise aux normes du réseau de transport est estimé à 1000 milliards de francs Cfa, selon Zengue Akamba. Le volet de la distribution de l'énergie constitue un marché porteur pour les investisseurs qui peuvent choisir de se concentrer sur le marché national ou satisfaire les pays voisins, à l'instar du Nigeria qui souffre d'un déficit de près de 10 000 MW. C'est un marché à portée de main si tous les acteurs travaillent à l'augmentation de la production. Et le chantier de la réhabilitation des réseaux est un filon à ne pas négliger. Que d'opportunités à saisir pour les détenteurs de capitaux dans le vaste projet de construction de barrages hydro-électriques au Cameroun.



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