Le Minjustice vient de renforcer les capacités des personnels de l’administration pénitentiaire sur la gestion des dossiers disciplinaires.

Selon le directeur de l’Administration pénitentiaire au ministère de la Justice, l’administrateur de prison Ovale-Ze, l’exploitation des dossiers disciplinaires parvenus au ministère révèle encore des vices dans leur constitution et dans la conduite de la procédure. Ces faits sont de nature à fragiliser l’administration en cas de recours devant le juge administratif. Pour changer la donne et prévenir, le ministère de la Justice a organisé mardi et mercredi derniers à Bafoussam un atelier de renforcement des capacités des personnels de l’administration pénitentiaire sur la gestion des dossiers disciplinaires des personnels. A en croire Ovale-Ze, représentant le Minjustice, ce séminaire a pour but de « réduire le gap considérable qui existe entre la norme et la pratique, entre la réalité et la règle de droit en matière disciplinaire dans le corps des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire. »

Car, explique-t-il, l’administration pénitentiaire doit être légaliste et efficiente, juste dans ses textes comme dans sa réalité quotidienne. Plus d’une trentaine de régisseurs de prisons principales et secondaires venus des régions de l’Ouest, Nord-Ouest, Littoral, ainsi que les chefs de services des Affaires administratives et financières des prisons centrales de Bafoussam et Bamenda ont pris part aux travaux. Ils ont été outillés durant deux jours sur le cadre juridique et les instances de gestion de la procédure disciplinaire dans l’administration pénitentiaire et la sanction disciplinaire : son prononcé, son exécution, ses effets, sa liquidation et les voies de recours. Ces thèmes ont pour but d’amener les participants à se familiariser aux subtilités dont regorgent les étapes de la procédure disciplinaire applicables aux personnels de l’Administration pénitentiaire et les mettre au fait des problématiques enveloppant la gestion des dossiers disciplinaires.

D’autre part, il est également question d’amener les participants à être en mesure d’identifier les difficultés se rapportant à la gestion des dossiers disciplinaires des personnels pénitentiaires et d’en préconiser des solutions envisageables et intelligemment adaptées à chaque cas spécifique. L’atelier s’inscrit dans le vaste chantier engagé depuis près d’une décennie de modernisation des conditions de détention des personnes placées sous main de justice et d’amélioration des conditions de travail des personnes chargées de leur encadrement.