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Dossier de la Rédaction

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De l’intention à la réalité…

Même si le travail décent ne se réduit pas au montant du salaire payé au travailleur, il en constitue un élément essentiel. Il ne se ramène pas aux seules conditions de vie au travail même si elles en font partie. Le travail décent porte sur un large éventail de conditions qui prennent en compte l’épanouissement, la rémunération juste et équitable, la sécurité, l’hygiène,  la sûreté, les loisirs, la santé, la durée raisonnable au travail, les congés rémunérés du travailleur. Ces conditions intègrent la vie de l’employé à son lieu de travail et en dehors.  Elles sont emballées aujourd’hui  dans un nouveau paradigme que tentent de vendre les institutions en charge de l’application du droit de travail: la responsabilité sociale de l’entreprise.

Mais au-delà du volontarisme affiché par les pouvoirs publics à travers la création, la ratification de plusieurs conventions internationales relatives à l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des travailleurs, la réévaluation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG),  le vote et la promulgation de la loi n°92/007 du 14 août 1992 portant Code du travail,  la création du  ministère du Travail et de la Sécurité sociale, le travail décent reste encore au niveau de l’ambition au Cameroun. La mise en œuvre de tout cet arsenal institutionnel et juridique est   mitigée. Dans bon nombre d’entreprises, le travail décent est un lointain mirage. Combien sont-ils à boucler sans stress leurs fins de mois ? Ils sont combien, les travailleurs qui bénéficient de l’assurance maladie ? 

Les heures supplémentaires sont-elles effectivement payées par les entreprises et administrations tant publiques que privées ? Malgré sa réévaluation, le SMIG camerounais  ne correspond nullement à la poussée inflationniste qui caractérise nos marchés. Plus grave, au Cameroun, moins de 20% de travailleurs sont affiliés à la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS). Pire, au Cameroun, 90% des travailleurs évoluent dans le secteur informel et l’essentiel du tissu économique national est informel. Ce secteur évolue donc en marge  du Code du travail et de toutes les conventions nationales ou internationales qui régissent le monde du travail. La conséquence logique qui en découle est que neuf Camerounais sur 10 travaillent dans les conditions indécentes.

Conséquence, ils sont exposés aux risques d’accidents et autres, activités précaires, insalubrité, faible rémunération, absence de couverture sociale, etc. Mais pour le gouvernement, poser le problème c’est déjà essayer d’y répondre. Désormais, il ne s’agit pas,  comme l’a réitéré le ministre du Travail et de la Sécurité sociale lors de cette célébration,  de se satisfaire des déclarations de bonnes intentions ou des professions de foi. Mais de faire du travail décent une réalité quotidienne dans la vie des entreprises. L’Etat qui est garant de la Sécurité sociale de sa population doit y veiller.

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