Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Energies renouvelables: le chaînon manquant

Elles sont aussi vieilles que le monde. Les sources d’énergies renouvelables, à commencer par le soleil sans lequel la vie n’est plus possible, ont été remises au goût du jour avec l’alerte sur la dégradation de l’environnement. C’est au cours des vingt dernières années, en effet, que l’on a redécouvert les vertus de ces sources d’énergies dites « propres », grâce à leur caractère non ou peu polluant. L’eau des fleuves, le soleil, le vent, la biomasse, les marées, la chaleur de la terre sont inépuisables. C’est pourquoi l’énergie que l’on en tire est dite « renouvelable ». L’énergie produite, à partir de ces éléments de la nature, présente en plus l’avantage de ne pas agresser, ou très peu, l’environnement.

A l’opposé, les énergies d’origine fossile sont certes d’une redoutable efficacité. Leur utilisation de masse a permis l’avènement de la révolution industrielle. Le charbon, le pétrole et le gaz constituent ces sources d’énergie-là. Elles ont nettement amélioré le niveau de vie de l’humanité, au cours des deux derniers siècles, par la manufacture et les transports motorisés, la mécanisation du travail, le confort domestique à travers l’industrialisation du chaud et du froid… Malheureusement, ces matières premières portent le double handicap d’être des ressources à la fois épuisables et, bien plus, polluantes. La pollution issue de ces sources d’énergies vient de la combustion qui est inhérente à leur mode de fonctionnement. Or, la combustion provoque des fumées. Des fumées qui, loin se dissiper, s’accumulent dans l’atmosphère. D’où leur qualificatif de Gaz à effet de serre (GES). En ayant gagné en volume, ces fumées enveloppent la planète et produisent le même résultat qu’un couvercle sur une casserole en ébullition. Avec pour résultat, une élévation de la température de la terre et le désordre climatique qui s’ensuit.

De la conférence de Rio en 1992 à la COP21 à Paris en 2015, les sommets sur l’environnement qui se suivent ont pour enjeu d’arrêter cette évolution qui, à terme, conduirait à la destruction de nombreuses espèces, y compris probablement l’espèce humaine. Comme ce fut il y a 65 millions d’années, la fin des dinosaures. L’unique voie de sortie constitue la substitution progressive des sources  d’énergies fossiles par des énergies renouvelables. Lesquelles apparaissent aujourd’hui comme le chaînon manquant du développement durable.

Nouveau paradigme

Quel pourrait-être le sort du Cameroun dans la mutation de l’économie vers les énergies renouvelables ? La question est importante lorsqu’on sait que les grandes évolutions, voire révolutions, sont souvent liées à des changements de paradigmes, comme c’est le cas aujourd’hui. De la même manière que le téléphone mobile a permis rapidement à l’Afrique de rattraper son retard dans l’expansion de ce mode de communication, le champ des énergies renouvelables peut apparaître comme une opportunité à capitaliser.

Le Cameroun présente, en effet, comme un vaste champ en friches d’énergies renouvelables. Des potentialités quasi inépuisables se présentent sur ce terrain à l’investissement. L’eau, par exemple. Notre pays est arrosé par de grands fleuves propices au développement de l’hydro-électricité. Un potentiel, le troisième plus important en Afrique, après ceux de la République démocratique du Congo et de l’Ethiopie. Dans cette série consacrée aux potentialités d’investissement, ce secteur a été l’objet d’un volumineux dossier dans la précédente édition de Cameroon Tribune.

Pour les autres sources d’énergies renouvelables, le solaire, par exemple, le Cameroun en dispose à profusion toute l’année. Dans les zones tempérées d’Europe, lorsque vous dites à un indigène, « dans mon pays, il y a l’été, toute l’année », il ne manque pas de rouler les yeux d’incompréhension. Quant à l’éolienne, des experts se montraient quelque peu pessimistes quant à la qualité des vents soufflant sur le territoire camerounais pour la production de ce type d’énergie. Une assertion battue en brèche avec l’annonce l’année dernière par le gouvernement de la construction de la première centrale éolienne sur les flancs du Mont Bamboutos, dans la région de l’Ouest. Il est apparu, en effet, que l’Ouest et la partie septentrionale du pays offrent de grandes possibilités pour la production de l’énergie éolienne. Il en est de même de la biomasse, disponible à souhait dans le massif forestier  des Bassins du Congo et de la Sanaga, alors que l’ensemble du pays se prête généreusement à l’agriculture…

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière