Planifier l’urbanisation, adapter de nouvelles technologies de construction sont entre autres solutions adoptées à la Conférence des Villes Durables qui se tient depuis lundi à Yaoundé.

Selon le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou, lors de la Cop 21 qui s’est tenue  à Paris il y a quelques mois, plus de 90 pays ont mentionné des actions à mener dans le cadre de leur engagement et de leurs objectifs pour le climat. Certains ont pris l’engagement d’intégrer l’énergie renouvelable dans le processus de développement et ce sont engagées à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Toutes ces promesses se traduisent aujourd’hui par des rencontres entre experts, les professionnels des différentes sous régions de l’Afrique. En l’occurrence, cette conférence régionale sur les « Villes durables, Energie et climat en Afrique » qui se tient à Yaoundé depuis lundi. Il est question d’après le Minhdu qui présidait cette rencontre, de discuter sur d’importants aspects de l’énergie et du climat dans la région d’Afrique. Le but final étant d’accélérer la création et l’adaptation de nouvelles technologies de construction et de production de services qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du bâti respectant l’environnement. « La majorité des bâtiments qui existeront d’ici 2050 en Afrique est encore à construire », explique Jean Claude Mbwentchou. Il est aussi question de produire et distribuer l’énergie à partir des sources décentralisées d’énergies renouvelables. Notamment l’énergie éolienne, l’énergie solaire et celle provenant des déchets organiques. 

D’après Vincent Kitio, chef de l’unité Energie Urbaine à Onu-Habitat, il est à noter qu’à eux seuls, les bâtiments utilisent environ 40% de l’énergie mondiale, 25% d’eau dans le monde, 40 % des ressources mondiales et émettent approximativement un tiers de gaz à effet de serre. Le secteur de la construction et du bâtiment vient en deuxième position lorsqu’on mentionne les responsables du réchauffement climatique. La même source indique qu’Onu-Habitat propose pour l’Afrique, une approche à trois volets, prenant en compte le cadre juridique national, régional et local qui régit le processus d’urbanisation. La planification urbaine, car l’analyse actuelle de l’urbanisation montre une allocation insuffisante des sols aux espaces et services communs. Très peu d’espaces sont dédiés à la voirie et aux espaces verts, moins de 15% d’espaces au lieu de 35%. En troisième lieu, la nécessité d’un programme structuré de financement municipal. l’Afrique à deux particularités, il est le continent le moins urbanisé du monde et en même temps son taux d’urbanisation est le plus élevé. « Les solutions proposées vont permettre de résoudre un bon nombre de problèmes auxquels est confronté le continent aujourd’hui », explique Vincent Kitio. Il y a notamment le transport inefficace, le gaspillage de l’énergie, la pollution, le chômage et l’exclusion sociale.