Le Camerounais de 26 ans est décédé vendredi dernier à la suite d’un malaise cardiaque en plein match.

La maison ne désemplit pas. Depuis l’annonce du décès de Patrick Ekeng Ekeng, victime vraisemblablement d’un arrêt cardiaque en plein match vendredi dernier dans la nuit, amis, voisins, parents, journalistes ne cessent de défiler. Le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux ont tôt fait d’alerter le monde entier. Le temps de la stupeur et de l’incrédulité est passé et a fait place à la douleur. Au domicile familial du côté de Caravelle Ngousso à Yaoundé, ce samedi 07 mai, des pleurs se font entendre dans une pièce. « C’est sa « sœur jumelle » comme il l’appelait. Elle est inconsolable. Ils s’étaient parlé ce vendredi-là. Il devait rentrer bientôt pour ses vacances », explique un proche de la famille. Sur la véranda, un des frères de « Patou » n’en finit plus de pleurer, incapable de répondre à diverses sollicitations. Les messages de soutien, en provenance du président de la Fédération internationale de football association, Gianni Infantino, de la Fédération camerounaise de football ou encore d’anciens coéquipiers chez les Lions indomptables, affluent. Les coups de fil ne cessent pas non plus d’interrompre la symphonie de pleurs. Certains présentent des condoléances, d’autres veulent déjà savoir quand le corps du jeune homme de 26 ans, va être rapatrié. Quelques-uns veulent des réponses à des questions auxquelles personne ne peut répondre : Pourquoi lui ?  Pourquoi dans ces conditions ? « C’est certainement la façon dont ça s’est passé qui fait le plus mal. Il allait bien. Personne n’aurait pu imaginer cela. Ça rappelle tellement de mauvais souvenirs », pleure un parent.

Difficile, en effet, de ne pas faire de parallèle avec le décès de Marc-Vivien Foé il y a presque 13 ans, le 26 juin 2003 exactement, lors de la demi-finale de la coupe des Confédérations entre le Cameroun et la Colombie. Comme l’ancien milieu de terrain des Lions indomptables, Patrick Ekeng Ekeng, qui jouait au même poste, s’est brusquement effondré sur le terrain, tout seul, à la 70^e mn. et ce, sous les yeux des téléspectateurs qui suivaient la rencontre du championnat d’élite de Roumanie en direct. Le joueur du Dinamo Bucarest était entré sept minutes plus tôt contre Viitorul Constanta. Malgré les tentatives de réanimation à l’hôpital où il a été transporté, son décès est constaté. C’est le neuvième cas de mort subite enregistré depuis 2003, le dernier connu remontant en 2015 avec Grégory Mertens, défenseur de Lokeren (D1 belge). Suite à un malaise cardiaque sur le terrain, le joueur était décédé trois jours après.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bucarest pour déterminer les circonstances autour de l’ancien international camerounais, notamment pour sa prise en charge médicale. La polémique enfle en Roumanie, de nombreuses personnes estimant que l’ambulance est arrivée trop tard. De plus, aucune tentative de réanimation avant l’arrivée à l’hôpital n’aurait été faite. L’autopsie est prévue ce lundi, question d’en savoir un peu plus. Mais comme l’a dit Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football sur le site Internet de l’association, « il est extrêmement difficile de trouver des mots, de comprendre, face à un drame aussi brutal». En attendant, le Dinamo Bucarest a annoncé que le numéro 14 ne sera plus porté.