Avec 40 millions de tonnes dès les premières années et une conjoncture favorable avec les mesures incitatives prises chez le principal consommateur, le minerai a de l’avenir.
Durant la Conférence économique internationale de Yaoundé, du 17 au 18 mai prochain, les potentiels investisseurs intéressés par le secteur minier n’auront pas beaucoup d’efforts à fournir pour chercher un projet viable pour leurs capitaux. Surtout dans le minerai de fer, puisque le projet-phare du Cameroun, le fer de Mbalam est mondialement connu. D’après les dernières estimations, rendues publiques en 2015 par Sundance Resources, la junior minière australienne qui envisageait de développer ledit projet, le gisement de fer de Mbalam-Nabeba, (à cheval entre le Cameroun et le Congo), pourrait produire annuellement dès la première phase de l’exploitation, 40 millions de tonnes de fer au lieu des 35 millions de tonnes comme initialement annoncé.
Un atout donc pour le potentiel partenaire du gouvernement camerounais. Et avec l’ouverture du trafic au port en eau profonde de Kribi, c’est une porte de sortie du minerai qui est ainsi ouverte. Reste seulement à intégrer dans le business-plan, la mise en place des infrastructures telles que le chemin de fer, pour sortir la production du Haut-Nyong dans la région de l’Est pour le terminal de Kribi. Avec cette évaluation de la capacité de production, c’est le chiffre d’affaires annuel (de l’exploitant) qui va augmenter de 295 millions de dollars (environ 147,5 milliards de francs Cfa) par an. Sur la base bien sûr d’un prix du minerai de fer de 80 dollars la tonne.
Or, depuis mars 2015, le cours de la tonne se négociait déjà à seulement 50 dollars. Raison avancée par des spécialistes, « l'abondance de l'offre et le ralentissement de la demande chinoise». Et c’est toujours dans ce pays que l’espoir viendra. Après des conditions de crédit assouplies, depuis février 2016, le gouvernement chinois a décidé de baisser certaines taxes immobilières afin de relancer le secteur immobilier et les constructions de logements neufs. Des mesures qui, dans la durée, vont donner un coup de pouce aux entreprises minières et sidérurgiques, motrices de la consommation de fer. C’est donc maintenant qu’il faut investir à Mbalam