« L’Afrique est décidée de se battre pour vaincre Boko Haram». Ainsi concluait le président Paul Biya son allocution à la tribune du second sommet sur la sécurité dans la région du lac Tchad. Troisième chef d’Etat à prendre la parole, après ses homologues nigérian, Muhammadu Buhari, et français, François Hollande, le chef de l’Etat s’est voulu concis et précis dans un cadrage où huit autres de ses pairs et trois représentants d’Etat ou d’organisations devaient s’exprimer.
Le temps de remercier l’hôte du sommet, pour l’initiative de la rencontre, la qualité de l’organisation et de l’accueil, de se féliciter de la présence de ses pairs de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest qui ont bien voulu prendre part aux travaux, le chef de l’Etat est resté dans l’optique de la rencontre : un mot pour le bilan des deux ans depuis le sommet de Paris, un mot pour se projeter dans l’avenir.
En guise de bilan, le président Paul Biya à fait le constat d’un effet positif de la coopération des Etats de la région contre Boko Haram et de l’appui des partenaires. Un élan collectif qui a mis en déroute Boko Haram. La secte terroriste étant réduite à recourir aux attentats-suicides, «arme des faibles et des lâches ». Pour l’avenir, le chef de l’Etat attire l’attention sur la situation des déplacés, la nécessité de reconstruire les infrastructures détruites et de développer la zone de conflit pour prévenir les effets de Boko Haram.
En marge du sommet, le président de la République a reçu en audience le ministre britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth, Philip Hammond. Il s’est, par ailleurs, longuement entretenu, dans les couloirs de la salle des conférences de l’Hôtel Hilton d’Abuja où se tenait le sommet, avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba. Avant le début des travaux, le président Paul Biya a pris part au déjeuner offert par le président Muhammadu Buhari en l’honneur de ses pairs.
C’est en fin de matinée, samedi, que l’avion transportant le chef de l’Etat et la délégation l’accompagnent s’est posé sur l’asphalte de l’aéroport international Nnamdi Azikiwe d’Abuja. Il a été accueilli au bas de la passerelle par le ministre nigérian de l’Intérieur, Abdulrahman Bello Dambazau. Après les honneurs militaires et la revue des corps constitués, notamment les personnels de la représentation diplomatique du Cameroun à Abuja, conduits par le Haut-commissaire, Salaheddine Abbas Ibrahima, ce furent ensuite des ovations d’une foule où se distinguaient, dans la diaspora camerounaise locale, des militants et militantes de RDPC reconnaissables par la tenue de leur parti.
