«Le premier plan d’action de lutte contre la corruption dans la région du Sud a été élaboré et adopté en 2012. D’autres plans ont été régulièrement exécutés chaque année. Depuis lors, toutes les évaluations annuelles indiquent que le Sud traîne toujours les pieds en matière de lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique.»

Ce constat est du Rév. Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), alors qu’il ouvrait le 18 avril dernier, un atelier d’évaluation finale du plan d’action régionale et, de renforcement des capacités des acteurs régionaux de mise en œuvre. Pendant cinq jours, tous les acteurs locaux du processus de lutte contre la corruption se sont retrouvés autour du président de la CONAC, pour tenter de trouver de nouvelles stratégies efficaces, afin de sortir la région du Sud de l’impasse, qui n’est nullement  une fatalité, comme l’a si bien relevé le Rév. Dieudonné Massi Gams.

Des résultats qui en découlent de cette évaluation de 2015 et de 2016 à mi-parcours indiquent que le Sud connaît de nombreuses poches de résistance. La région garde son statut en se maintenant aux trois dernières places du classement en matière d’exécution des dispositions de stratégie nationale de lutte contre la corruption. Pour Félix Nguélé Nguélé, gouverneur de la région du Sud qui a assisté à l’ouverture des travaux, il est grand temps d’arrêter de condamner du bout des lèvres et par des slogans.

Il faut plutôt passer aux actes concrets dans le Sud. Selon le gouverneur, il faut remettre l’éthique et l’intégrité au centre des vies, dans les familles, les marchés, les bureaux, dans les ateliers, les associations et dans les routes.