Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière

Toute l'actualité Africaine

PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Nigeria: vaste mouvement de grève annoncé

Plusieurs syndicats du pays appellent à un arrêt de travail dès mercredi pour protester contre l’augmentation soudaine du prix de l’essence.

L’ultimatum lancé par le Nigeria Labour Congress (NLC) et le Trade Union Congress (TUC) en direction du gouvernement fédéral pour revoir à la baisse le prix de l’essence à la pompe s’achève mardi soir à minuit. Ces deux grandes centrales syndicales s’insurgent contre la hausse de 145 nairas, soit plus de 420 F, par litre lancé par l’Etat la semaine dernière, annoncent un arrêt de travail illimité dès mercredi et appellent les populations à faire d’importantes réserves de nourriture. «Si mardi à minuit, le gouvernement n’a pas ramené le prix de l’essence à 86,5 nairas, soit près de 250 F, par litre, nous n’aurons pas d’autre solution que d’appeler les travailleurs à entamer une grève illimitée à partir de mercredi», a annoncé Peter Ozo-Eson, secrétaire général du NLC. Pour ce leader syndical, l'objectif visé par la grève annoncée consiste également à amener le gouvernement à revoir la récente augmentation des tarifs de l’électricité. Au moment où nous allions sous presse, des négociations étaient en cours entre gouvernement et leaders syndicaux pour trouver une solution à la crise, selon Samuel Olowookere, porte-parole du ministère du Travail nigérian.

Cette hausse de 67% du prix de l’essence intervient au lendemain de plusieurs mois de pénuries que le pays a subies. Plusieurs semaines durant, de longues files de véhicules ont été constatées devant des stations-service, tandis que de nombreux clients préféraient recourir au marché noir où les prix étaient multipliés parfois par trois. Premier producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria ne parvient plus à satisfaire une demande intérieure sans cesse croissante. Les quatre raffineries du pays ne parvenant plus à tenir face à une demande de plus en plus grande. Face à cette situation, l’Etat se trouve dans l’obligation d’importer d’importantes quantités de pétrole qu’il subventionne afin de pratiquer des prix assez bas pour contrer l’inflation. De l’avis de nombre d’observateurs, cette situation expose régulièrement le gouvernement au chantage des importateurs qui conditionnent la distribution des produits pétroliers au paiement préalable de leurs prestations. En 2012, Abuja a voulu mettre un terme aux subventions sur le pétrole. Mais, les manifestations sanglantes qui s’en sont suivies l’ont amené à revoir cette option. Et si les syndicats venaient à mettre à exécution leur mot d’ordre de grève, la première économie du continent dont 70% des recettes sont issues du secteur pétrolier, se trouverait ainsi paralysée.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière