En dépit des contraintes budgétaires pressantes liées à l’effondrement du prix des matières premières sur le marché international, et ce dans un contexte de lutte acharnée contre le terrorisme, le Cameroun peut envisager son avenir avec plus de sérénité.

En termes de croissance économique et d’amélioration subséquente des conditions de vie des populations. Notamment les couches les plus vulnérables qui peinent à satisfaire leurs besoins fondamentaux. L’espoir se cristallise autour du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), véritable boussole dont la mise en œuvre entre progressivement dans les faits. Avec des retombées palpables.

Longtemps, de nombreux décideurs se contentaient d’exhiber, en le vantant à l’envi, le potentiel du Cameroun, un pays richement doté par la nature au regard de sa très grande diversité, de ses atouts aux plans géographique, physique, humain, etc. Cette réalité s’impose certes, mais décliner celle-ci comme s’il s’agissait d’un simple slogan n’est pas suffisant pour que les choses changent et prennent la direction voulue d’un développement de qualité pour tous. D’autant que les attentes sont réelles et légion au sein d’un corps social qui aspire légitimement à la modernité.

Prenant la mesure de ces attentes, le président Paul Biya n’avait pas hésité il y a quelques années à stigmatiser cette « timidité (…) excessive » qui plombe les stratégies et politiques adoptées dans la lutte contre la pauvreté. Exhortant les uns et les autres à se jeter dans la mêlée et à rompre définitivement avec l’attentisme et les tergiversations, le chef de l’Etat avait prescrit de tirer le meilleur parti du formidable potentiel du pays. En évitant de se cantonner à des poncifs stériles.

La conférence économique internationale dont les travaux démarrent ce jour s’inscrit dans cette dynamique qui vise des résultats concrets sur la voie d’une émergence largement accessible pour le Cameroun. A condition de savoir tirer utilement leçon des dysfonctionnements, entraves et insuffisances antérieurs qui ont jonché jusqu’ici notre parcours. Inhibant par là même énergies et intelligences qui ne demandent qu’à être libérées et valorisées pour mieux s’impliquer dans la bataille du développement économique du pays.

A l’instar du secteur privé qui est appelé à jouer un rôle croissant dans la création des richesses. Sur ce terrain comme sur d’autres, l’objectif est de consolider les acquis à travers une densification des investissements productifs. Cela est du domaine de réalisable compte tenu de l’attractivité du Cameroun qui s’appuie largement sur sa position exceptionnellement privilégiée. Un pays-charnière entre l’Afrique occidentale et l’Afrique centrale, avec une perspective d’ouverture sur la région des Grands Lacs. Ce qui en fait un marché potentiel de près de 300 millions de consommateurs.

Il serait stupéfiant, voire scandaleux que l’on ne puisse tirer avantage d’une telle constellation d’atouts. La conférence de Yaoundé symbolise donc une dynamique ascendante portée par la détermination du président Paul Biya d’impulser et d’asseoir une croissance économique forte et durable. Au profit de l’ensemble de ses concitoyens