Les conditions à remplir et quelques projets de CAMTEL ont été présentés mercredi dans un atelier à Yaoundé.
Introduisant l’atelier consacré aux Technologies de l’information et de la communication (TIC), Mamadou Touré, PDG de Ubuntu Capital, a indiqué que le Cameroun, première économie de la sous-région CEMAC et 13e économie d’Afrique, avec l’un des taux de scolarisation les plus élevés du continent, a un potentiel significatif avec autant d’opportunités pour les investisseurs dans le secteur des TIC. Même si le taux de pénétration de l’Internet dans le pays est l’un des moins élevés de la région avec en plus une 3G peu développée. L’avenir des télécommunications, a-t-il poursuivi, c’est la data et pour cela, il faut la fibre optique et une large bande passante pour que le Cameroun se positionne comme leader dans ce domaine dans la sous-région. Car selon Mamadou Touré, avant qu’un investisseur ne s’intéresse à un pays, il cherche d’abord à savoir si sa connectivité sera bonne pour pouvoir rester en contact avec la maison-mère et les différentes filiales dans le monde, et si le prix d’accès sera moins cher. Ensuite, d’après l’orateur, il faut une politique intégrée au niveau du gouvernement et orienter, en ce qui concerne les financements, le Fonds spécial des télécommunications vers l’appui aux jeunes qui investissent dans le numérique en construisant des applications et en fournissant des contenus. Il a proposé à ce sujet la création d’un Fonds spécial de l’innovation technologique. L’enjeu de demain, pour Mamadou Touré, c’est la data, les données et l’entrepreneuriat. Les entrepreneurs technologiques devant être encouragés parce que c’est la génération des techno-leaders qui fera la force du Cameroun demain. En outre, il a proposé la rénovation du cadre réglementaire parce que les technologies avancent plus vite que les lois qui doivent être « visionnaires » pour favoriser l’émergence technologique. Autre recommandation, créer une classe de programmeurs au Cameroun et profiter de l’expertise de la diaspora qui s’illustre dans ce domaine. Puis, transformer le Cameroun en un hub régional technologique en créant un Smart City. L’objectif final étant le service universel et pas seulement une catégorie de la population. Après cette introduction qui a posé comme postulat que le Cameroun n’atteindra l’émergence que s’il réduit la fracture numérique et les coûts d’accès, le modérateur de l’atelier, Benoît Chervalier, associé gérant One2five Advisory, a ensuite donné la parole au directeur général de CAMTEl, David Nkoto Emane, qui a présenté aux investisseurs deux projets. A savoir, le projet FTTX qui permettra à tous les ménages d’être connectés à la fibre optique pour pouvoir profiter du haut débit. En ce qui concerne le deuxième projet, il est une application, un portail ou une plate-forme agropastorale (http : //www. Camagro.cm/). Destiné à réduire la fracture numérique entre la ville et le monde rural, ce projet permet à un agriculteur, un pêcheur ou un éleveur, installé quelque part en campagne, de pouvoir proposer des produits à vendre en indiquant les quantités et les prix. La présentation de ces projets a suscité des échanges entre certains participants et le patron de CAMTEL. Autre intervenant, Léopold Many, promoteur des projets Waka TV et MoneyDiaspora. Il a expliqué que Waka TV permettra à la diaspora de donner sa propre vision du développement tandis que MoneyDiaspora entend capter une partie des transferts de la diaspora pour l’investir dans des projets de développement au Cameroun. Le secteur immobilier étant celui où la demande est la plus forte.
