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Dossier de la Rédaction

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Numérique, un terrain en friche

Important levier de croissance, l’économie numérique est prometteuse  dans notre pays.


Le casting en a voulu ainsi : pour la cinquième et dernière table ronde de la Conférence économique internationale de Yaoundé, se retrouvaient deux opérateurs de téléphonie mobile, deux créateurs Internet, deux vedettes de télévision et un ministre. Prévue pour clôturer la première journée des travaux, au palais des Congrès de Yaoundé, c’est mercredi à l’hôtel Hilton de Yaoundé qu’a eu lieu cet échange autour du thème : « Economie numérique et croissance ». Le décalage du calendrier et du site de l’événement ne semble pas avoir négativement influé sur l’affluence de l’auditoire. Tant l’on a vu du beau monde dont plusieurs membres du gouvernement.

Pour conduire les débats, Mme Ele Asu, une voix et un visage familiers pour les téléspectateurs de la télévision par satellite. Il est revenu, au départ, à Minette Libom li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications de présenter l’univers du numérique au Cameroun. Des chiffres pleuvent. L’on en retient :      19 millions d’abonnés au téléphone mobile en 2015, et 500 000 abonnés au téléphone fixe. 5% de contribution au PIB ; 6000 emplois, 67 milliards d’impôts par an, 20% de pénétration d’Internet, 179 télécentres communautaires… Surtout une jeunesse créative et entreprenante, toujours dans le peloton de l’innovation, souvent primée dans des concours internationaux sur la création numérique. Des potentialités énormes qui seront bientôt mises sur orbite dans la stratégie nationale de développement de l’économie numérique, promet Minette Libom li Likeng.

Pour Bruno Mettling, directeur-adjoint du groupe Orange et PDG de Orange Middle East & Africa, au regard de ses nombreuses potentialités, « le Cameroun est un terreau fertile pour la transition numérique », étant entendu qu’à son avis, toute économie traditionnelle doit opérer cette transition. Le vice-président Huawei Afrique de l’Ouest et Centrale, Jiguang Li, estime, pour sa part, que notre pays a un avenir prometteur. Un exemple : 80% de Camerounais utilisent le téléphone mobile, mais seule une petite fraction de ces utilisateurs sont connectés à Internet. Ce qui laisse un grand champ en friches pour des investisseurs.

Nino Njopkou, Pdg de Kerewa.com raconte son expérience depuis 2009 qu’il a ouvert ce site de petites annonces. Des débuts difficiles, un parcours laborieux, faute de financements. Il a le mérite d’avoir tenu contre vents et marées dans un domaine où 90 % de « start up » sont voués à l’échec. Les financements n’ont pas manqué à Arthur Zang, fondateur et PDG de Himore Medical, lui qui, étudiant à la prestigieuse Ecole polytechnique de Yaoundé, a réussi à mettre sur pied une invention permettant de réduire le déplacement des malades dans le domaine de la cardiologie où le Cameroun ne compte que 40 médecins spécialistes. Zang a bénéficié de  l’appui du chef de l’Etat qui lui a accordé des appuis et la banque, des crédits. Ce qui lui a permis de passer à la phase industrielle de production de son cardiopad. Mercredi, il annoncé le mise en place prochaine d’une usine de fabrication de cartes numériques.

Constant Nemale, fondateur et président de Africa 24, une chaîne de télévision satellitaire, voudrait qu’on soit concret :que les opérateurs de téléphonie, par exemple, de même que d’autres investisseurs appuient le développement des contenus, pour que l’Afrique cesse d’être un consommateur qui ne produit pas sur les TIC.

Le constat a été ainsi unanime de reconnaître à notre pays des potentialités immenses. Que la transition numérique offre un levier important de croissance. Ces potentialités ne demandent qu’à être valorisées davantage, avec pour préalables,  la disponibilité de l’énergie électrique et l’accès à Internet.

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