Les conditions pour rénover le climat des affaires sont réunies. Mais elles peuvent être améliorées.
L’atelier sur le climat des affaires était fortement attendu. Pour la bonne raison qu’Aliko Dangote, célèbre opérateur économique nigérian, première fortune africaine, 23e fortune mondiale et président directeur général du groupe Dangote devait y intervenir .Aliko Dangote a été indisponible pour des raisons indépendantes de sa volonté. Il s’est fait représenter par Abdoulaye Baba, directeur général de Dangote ciment au Cameroun. Pour autant, les échanges modérés par Charles Kooh II, président de l’entreprise Newko Consulting, Solutions for business, n’ont pas été moins intéressants. Aux côtés de Charles Kooh II et Abdoulaye Baba, ont pris place Marthe Angéline Mindja , directeur général de l’Agence de promotion des investissements (API) et Dieudonné Bondoma Yokono , président du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat(CARPA) . Maîtrisant parfaitement les rouages du monde des affaires puisqu’il y évolue depuis belle lurette, Charles Kooh II ne s’est pas fait prier pour mettre en relief les préoccupations que beaucoup ruminent à voix basse. Notamment la clarté de l’environnement des affaires, le respect les délais de traitement des dossiers, l’entretien des personnels chargés de traiter les dossiers d’investissement, les voies et moyens pour barrer la voie à la corruption.
A toutes ces questions et à bien d’autres, les intervenants ont apporté des réponses précises. D’autant plus que l’économie du Cameroun est génératrice de croissance. C’est dans ce sens que le gouvernement déploie des efforts pour mettre en place des conditions nécessaires à l’investissement public et privé tout en améliorant le climat des affaires. L’API a été créée, dans ce sillage, pour accueillir les investisseurs et leur servir comme un guichet. Il est utile de noter que le rôle d’accompagnateur des investisseurs tient particulièrement à cœur cette agence. Le CARPA, pour sa part, assume sa mission aux plans de l’évaluation, la sélection des contrats et les négociations. C’est ainsi que depuis 2009, 450 milliards de francs de contrats ont été négociés par cette structure .Parmi ces contrats figurent certainement, ceux du terminal à conteneurs de Kribi et la construction du pipeline pétrolier qui va relier Limbe à Douala. Autant d’investissements et bien d’autres que le CARPA ne demande qu’à accompagner pour consolider la croissance économique nationale. Par exemple, dans le domaine de l’agriculture où le groupe Dangote est disposé à investir après avoir mis en service l’usine de production de ciment de Douala. Les réalisations du groupe Dangote au Cameroun s’intégreront, à coup sûr, dans le vaste programme d’investissement du richissime opérateur économique nigérian qui compte investir 16 milliards de dollars pour les cinq prochaines années prioritairement en Afrique. Parce qu’au groupe Dangote , on croit en l’Afrique malgré les difficultés conjoncturelles notamment la baisse des cours des matières premières et le climat des affaires qui peut être davantage amélioré pour encourager d’autres investissements . Quelques solutions ont pu être dégagées à savoir le renforcement de l’offre énergétique, l’accroissement de la production locale pour réduire au maximum les exportations mais aussi et surtout la mise sur pied d’un guichet unique pour faciliter et relancer les investissements.