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Dossier de la Rédaction

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Concert: les voyages d’Henri Dikongué

L’artiste a embarqué les publics de Douala et Yaoundé dans une balade à travers ses cinq albums.

Onze ans. La distance temporelle qui sépare les quatrième (Biso Nawa, 2005) et cinquième (Diaspora, 2016) albums d’Henri Dikongué. Un dernier opus pour lequel le poétique chanteur et guitariste a souhaité offrir l’exclusivité de la sortie officielle à son pays, le Cameroun, prévue ce 20 mai 2016. Et pour célébrer l’évènement, l’artiste a donné deux concerts à Douala le 12 mai et Yaoundé le 14, dans le cadre du concept « Virtuoses ».

Mais comme on a pu le constater au Castel Hall de Bonapriso dans la capitale économique lors de la première date, le spectacle aura surtout été un voyage dans la vie musicale d’Henri Dikongué.  Un music trip où son 2e album « C’est La Vie » (1997), s’est taillé la part du lion. « Ndutu », ballade mélancolique à la version live plus rythmée ; « Bulu Bo Windi Tenge » et des accords qui ont enrichi le morceau original ; « Wem Te Mba Wenge », une chanson particulièrement appréciée par la gent féminine, qui raconte la désespérante attente d’une femme de voir son homme régulariser leur situation, sans succès ; « Na Tem Itè Idiba » qui a clôturé le spectacle, etc.

Au final, sur les 13 titres « Diaspora », le public n’aura eu droit qu’à deux. Mais il ne s’en est pas plaint. Pourquoi l’aurait-il fait, alors qu’il a eu le plaisir de réécouter « Wa » de l’album du même nom (le premier d’Henri en 1995), « Ho a Muto », « Africa ». Quand viendra le tour du morceau « Mot’a Bobe », des spectateurs se laisseront volontiers emporter par la beauté, levant les mains au ciel pour certains. Même s’il est extrait de l’opus « N’oublie jamais » (2000), arrangé par le bassiste Etienne Mbappe, pas le plus apprécié à sa sortie.

Alors « Diaspora », plus qu’un album, aura symbolisé toutes les expériences d’Henri Dikonguè, lui qui est parti du Cameroun en 1984 pour revenir pour la première fois dix ans après. Et depuis, il est présent autant que possible. C’est un voyage, pour lui qui dit : « je travaille avec beaucoup de nationalités ». Et parlant de multi-culturalité, on aura eu entre autres de la folk music, du reggae, et même du bikutsi. Et sur la scène du Castel Hall le 12 mai dernier, on avait pour accompagner la guitare acoustique d’Henri, Guy Nwogang à la batterie. A la guitare, on avait Paolo Pondi Nyaga, qui accompagnait parfois aux chœurs la chanteuse Cathy Renoir. Il y aura aussi Eric Scalzitti à la basse et au Ney (flûte turque).

M. Dikongué aura, par ailleurs, rendu hommage à deux musiciens camerounais dont le défunt virtuose des claviers Denis Moussinga. L’autre, un maître en termes de basse, c’est Arthur Manga, qu’il aura invité pour partager un moment musical sur la scène. And last but not the least : Guillaume Singer, violoniste. Il aura fait passer le public par toutes les émotions. Venu du classique, Guillaume est un touche-à-tout. Jazz, sonorités créoles (il a joué notamment avec des artistes capverdiens comme Cesaria Evora ou Lura), son violon aura même réussi à résonner exactement comme un saxophone alto. Un heureux hasard, dira Guillaume. Effectivement, puisque la salle l’aura applaudi à tout rompre.

 

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