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Dossier de la Rédaction

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Renseignement: une arme décisive

Le renseignement est sans doute aussi ancien que l’art de la guerre. De nos jours, comme du temps de César et de Napoléon, le renseignement occupe une place centrale dans la conception et la conduite des opérations militaires. Selon le général français Frédéric Hingray, « l’enjeu aujourd’hui comme hier est inchangé : il s’agit toujours de savoir pour comprendre les situations, l’environnement, et agir à bon escient, souvent dans l’urgence, afin de prévenir les menaces, les désamorcer, les contrer, les neutraliser. Bref, il s’agit toujours de dominer l’adversaire (supériorité opérationnelle), un adversaire qui a beaucoup changé de nature ». Au point où, à l’heure actuelle, on parle de  guerre asymétrique. En d’autres termes, il y a en face des armées classiques des Etats, des ennemis qui ne sont pas forcément des troupes organisées et identifiables en uniforme. On a plus à faire à des groupes armés hétérogènes, à l’exemple des réseaux et groupes extrémistes ou djihadistes immergés le plus souvent dans la population, comme Boko Haram. Dans ce contexte, pour vaincre ces groupes terroristes, la bonne collecte et le traitement judicieux des renseignements militaires est déterminant. Surtout quand on sait que Boko Haram, affaibli, a muté dans son mode opératoire et a choisi de mener, quand c’est possible, des attaques de type kamikaze.                                                                  Pour toutes ces raisons, la conférence des chefs de renseignement militaire des pays-membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) et du Bénin, ouverte avant-hier à l’Ecole internationale supérieure de guerre à Simbock, revêt une importance stratégique. La rencontre se tient au lendemain de sérieux revers infligés à l’ennemi commun, Boko Haram. On se souvient, en effet, que ces dernières semaines, les renseignements (humains et techniques) ont permis notamment aux forces spéciales de l’Armée camerounaise de démanteler en territoire nigérian des bastions de ce  groupe terroriste. Ces forces spéciales, agissant sous la bannière du secteur 1 de la Force multilatérale mixte, étaient appuyées par les opérations Alpha et Emergence 4 et  intervenaient  également en synergie avec les forces armées nigérianes. C’est ainsi qu’après les opérations victorieuses récemment menées dans les zones de Ngoshe et Kumshe en territoire nigérian, les forces spéciales de l’Armée camerounaise, suivant le même dispositif, ont détruit du 10 au 11 mai 2016 trois camps de Boko Haram situés au Nigeria dans la forêt de Madawaya, à sept kilomètres de la frontière camerounaise. Grâce à ces expéditions victorieuses, ces derniers temps, les attentats-suicide dans les  pays de la ligne de front sont devenus rares.  Preuve que si le renseignement est davantage collecté sur les poches de résistance de Boko Haram ou sur les nouveaux projets de la secte,  les armées de la coalition anticiperont et  interviendront avec toujours plus d’efficacité pour démanteler même des cellules dormantes. Car il faut bien garder à l’esprit le fait que la menace Boko Haram est loin d’avoir disparu.

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