Echauffourées entre la police et l’opposition qui manifestait contre les  exactions des rebelles ougandais

A l’appel des plateformes de l’opposition, notamment le G7, la Dynamique de l’opposition, le Front citoyen et certaines organisations de la société civile, la capitale congolaise a été le théâtre hier d’une importante mobilisation. Des manifestants ont investi les rues de Kinshasa pour exprimer leur ras-le-bol face aux massacres et autres exactions dont sont régulièrement victimes les populations du territoire de Beni par les rebelles ougandais ADF. La manifestation d’hier consistait également  à dénoncer l’arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’Etat à rester au pouvoir si la présidentielle n’est pas organisée en novembre prochain et exiger la tenue de la présidentielle et des législatives en novembre prochain.

Autorisée par les autorités provinciales, la marche de Kinshasa avait pourtant démarré dans le calme. Mais, tout va dégénérer près du Boulevard du 24 novembre lorsque les marcheurs vont changer l’itinéraire initial. Aux dires des autorités, la police est alors intervenue pour rétablir l’ordre. «Les forces de l’ordre ont utilisé les gaz lacrymogènes pour disperser les marcheurs pour non-respect du tracé. En effet, les forces de l’ordre se sont retrouvées devant deux tendances, deux catégories de marcheurs. La première catégorie est composée par des marcheurs qui n’ont pas respecté l’itinéraire tracé par l’autorité politico-administrative. Et la deuxième catégorie, ce sont les marcheurs qui ont essayé de respecter le tracé défini par l’autorité et, comme il y a eu ceux qui ont été dispersés dans la première catégorie, se sont joints à la deuxième catégorie, la police était obligée de devoir utiliser les moyens classiques pour pouvoir les disperser», a réagi Emmanuel Akweti, ministre provincial de l’Intérieur.

En province, des manifestations ont également été signalées dans certaines villes.