Les Travaux publics expliquent les mesures spéciales prises pour ouvrir cette route à la circulation.
Les riverains en parlent comme s’ils s’étaient passé le mot : pourquoi les parties déjà réalisées de la pénétrante Est de Douala ne sont-elles pas ouvertes à la circulation ? La réponse est simple d’après Simon Pierre Mbousnoum, délégué régional des Travaux publics pour le Littoral : la technique de régulation appliquée au trafic routier en ces lieux est celle du consommateur de cacahuètes en bouteille. « Si vous sortez les arachides en même temps, elles vont obstruer la sortie de la bouteille. Par contre, en sortant quelques graines, vous êtes bien servi et ça va plus vite contrairement aux apparences », explique M. Mbousnoum. En fait, ajoute-t-il, c’est un chat échaudé qui craint l’eau froide. Après avoir bitumé plusieurs kilomètres et mis ces voies au service des usagers, le chantier s’est retrouvé empêtré dans des problèmes de règlementation de la circulation paralysant les travaux. Peu de personnes acceptant de respecter l’ordre de passage. « C’est une caractéristique de Douala », déplore le délégué.
« En comparaison avec le passé, c’est nettement mieux », estime en revanche Romain Benkeu, riverain, en pensant autant à la facilité de circulation qu’à la discipline et la sécurité. « Les travaux ne sont pas mal faits mais on a beaucoup souffert. On s’embourbe encore à Bilongue faute d’aménagement des voies secondaires de secours, ceux qui vont de Village à Ndokoti le ressentent bien. En plus, il y a des segments déjà construits mais que nous ne pouvons utiliser. On paie donc encore un peu plus cher les taxis. Il y aura aussi un problème : les gens roulent trop vite chez nous et on se demande comment les piétons pourront traverser cette route avec ces barrières au milieu. Cela dit, en comparaison avec le passé, c’est nettement mieux », observe-t-il.
Le management du projet a en prévision imaginé des équipements particuliers pour freiner l’allure des automobilistes et permettre aux piétons de traverser ce qui va être probablement le plus long boulevard de la ville. En mai, si tout se passe bien, il sera achevé et permettra à la route d’être globalement ouverte.
