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Dossier de la Rédaction

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Techniciens et ingénieurs : locomotive de l’émergence

Après les directives données lors du Conseil de cabinet du 31 janvier 2013 en rapport avec  la professionnalisation des enseignements au Cameroun, la même instance présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement, a à, nouveau, planché le 26 mai dernier sur  la même problématique. A la différence que, cette fois-ci, le volet formation professionnelle était au menu.  Disons, pour aller droit au but, qu’il est  question de placer désormais l’enseignement technique au cœur du dispositif. Car, il s’agit, à la vérité, d’opérer un changement de paradigme si le Cameroun veut atteindre  le statut de pays émergent. Ce n’est pas pour rien que l’une des résolutions de la récente Conférence économique internationale de Yaoundé préconise « d’accélérer la formation professionnelle des techniciens et des ingénieurs si indispensables à l’industrialisation du pays, notamment pour les projets structurants et notre économie agricole ».                                                                                                                                       C’est dire qu’aujourd’hui, l’enjeu pour le Cameroun est de disposer d’un système éducatif adapté, qui irrigue l’économie en techniciens et ingénieurs en quantité et en qualité. La qualité des ingénieurs impactant la qualité de la richesse créée, et donc, la qualité de l’économie. Dans une réflexion menée à ce propos en 2012, le Pr Robert Nzengwa, doyen de la Faculté de génie industriel de l’Université de Douala,  faisait remarquer que le nombre d’apprenants dans l’enseignement technique supérieur est inférieur à 10% au Cameroun. Alors que les pays émergents ont mis en œuvre une politique de formation en masse de technologues pour s’approcher des performances des pays développés. A titre de comparaison, la Chine forme un million d’ingénieurs par an pour ses 1,4 milliard d’habitants, soit un ingénieur pour 1400 habitants. Le Japon en forme 0,5 million pour ses 160 millions d’habitants, soit un ingénieur pour 380 habitants. Le Cameroun en forme un pour 2000 habitants.                                                                                                                                        Les techniciens et ingénieurs ont la particularité d’être des hommes formés spécifiquement pour créer des technologies indispensables aux diverses transformations de la matière. Ils sont là pour résoudre des problèmes concrets.  Le Cameroun a davantage besoin de ces têtes en vue de transformer localement, avec des technologies adaptées, ses abondantes ressources naturelles du sol et du sous-sol afin de  mettre sur le marché national et international des produits manufacturés compétitifs. L’objectif est de densifier l’action engagée par le MINESUP, le MINESEC et le MINEFOP  pour atteindre une masse critique dans la formation des technologues, véritables locomotives. A cet effet, le Pr Robert Nzengwa préconise, entre autres, de passer au Cameroun d’un ingénieur pour 2000 à cinq pour 2000, soit 50 000 ingénieurs par an pendant 20 ans. Puis, de créer au moins un CETIC par arrondissement, un Lycée technique par arrondissement, un IUT par département, une Ecole d’ingénieurs par région, un Centre de recherche par région. Et pour attirer les apprenants dans les établissements technologiques, il faut des mesures incitatives tout en améliorant les méthodes d’enseignements technologiques pour les rendre faciles et attrayantes. En outre, introduire dans les programmes des enseignements sur l’entrepreneuriat et surtout, créer des établissements financiers spécialisés dans l’accompagnement des start-up.

 

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