La Banque mondiale et le MINEPIA ont réuni des institutions financières vendredi à Yaoundé pour élaborer un partenariat autour du PRODEL.
Le Projet de développement de l’élevage (PRODEL) est en cours de finalisation au Cameroun. Cette initiative du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (MINEPIA) a d’ores et déjà trouvé un écho favorable au niveau de la Banque mondiale (BM), qui consent à le financer à hauteur de 100 millions de dollars (50 milliards de F CFA). Un représentant de la BM était d’ailleurs présent, vendredi dernier, aux côtés du MINEPIA à Yaoundé, pour une concertation avec des institutions financières (banques, EMF, etc.), potentiels partenaires du PRODEL.
Concrètement, « ce projet ambitionne de faire de l’éleveur un homme d’affaires dans sa profession. Il est question d’améliorer le cadre dans lequel l’éleveur mène son activité et de le mettre en connexion avec une institution financière », selon le ministre Taïga. Autrement dit, le gouvernement veut accompagner le producteur animal dans la rentabilité de son exploitation en allant vers le crédit. Le constat actuel étant que les subventions qu’ils reçoivent ont un effet sur le court terme uniquement. Le MINEPIA préfère désormais connecter chaque éleveur directement à une institution financière pour qu’il ait facilement du crédit et soit accompagné dans son business. Mais avant, il faut s’assurer que les producteurs sont professionnels. Le PRODEL se propose donc de former et guider les éleveurs vers le professionnalisme, sachant qu’ils seront aussi crédibles et à même de développer leurs affaires.
La concertation de vendredi visait la sensibilisation des institutions financières, pour qu’elles participent au PRODEL comme partenaires. Il était question pour le MINEPIA et la Banque mondiale d’échanger avec eux et les convaincre d’apporter toutes leurs expertises à la finalisation du projet, notamment les mécanismes de partage de risques qui doivent être mis en place pour accroître la portée du crédit aux activités de l’élevage. Avec le PRODEL, le gouvernement espère créer un agro-business de l’élevage au Cameroun, une sorte de marché de production et de commercialisation des espèces animales, avec des filières modernes et bien structurées. La cible de bénéficiaires est estimée à plus ou moins 600 000 personnes issues des communautés pastorales, des exploitations familiales et des PME du secteur de l’élevage.
