Le Feicom a entrepris dans la région de l’Extrême-Nord, une série de formations pour renforcer les capacités des personnels des communes intervenants dans le processus.
Le constat est amer. Dans les villes et villages de l’Extrême-Nord, il est fréquent de voir les projets de développement inachevés ou abandonnés. En ce qui concerne les municipalités, les raisons qui reviennent le plus souvent sont liées au manque de professionnalisme des ressources humaines des mairies dans le montage et l’exécution desdits projets. Pour éviter que de telles situations ne perdurent, le FEICOM, à la faveur d’un financement de dix milliards de F obtenus grâce à la coopération financière allemande a décidé d’équiper les acteurs impliqués dans les activités de développement au niveau local. Le projet mis sur pied à cet effet baptisé « Programme de décentralisation FEICOM villes moyennes » est prévu pour durer cinq ans. Il vise à appuyer le processus de décentralisation, la transparence et la participation citoyenne.
C’est dans ce cadre qu’une formation s’est tenue la semaine dernière à Mora. Elle a regroupé les maires, les secrétaires généraux des mairies, les responsables financiers des mairies, les responsables des associations, les représentants de la société civile et certains ingénieurs du département du Mayo-Sava. D’après le chef d’équipe du projet, Souaibou Idrissou Abdoulaye, il est question d’accompagner les personnels de 12 communes au niveau national, dont quatre basées à l’Extrême-Nord. Il s’agit de Mokolo, Kousseri, Yagoua et Mora. Selon Emmanuel Zo’o Ebogo, chef d’agence régionale du FEICOM pour l’Extrême-Nord qui représentait le directeur général de sa structure à ladite cérémonie, « le but recherché par cette vague de formations est de corriger les erreurs constatées dans l’exécution des projets. Cette stratégie consiste à amener les bénéficiaires à s’approprier des projets afin de bien les exécuter ».
En ce qui concerne le cas de Mora, il est prévu la construction d’un parc pour gros porteurs, d’une gare routière moderne, des appuis au renforcement des capacités, entre autres. « Donc, c’est en tant que bénéficiaires que les populations conçoivent elles-mêmes les projets, qu’elles planifient, évaluent le coût et suivent elles-mêmes leur réalisation sur le terrain, afin que leurs localités se développent réellement », a tenu à préciser Emmanuel Zo’o Ebogo.