Cet appui constitué de semences, de matériels agricoles et de nourriture va contribuer à soutenir les victimes de la faim.
Dans le cadre de l’initiative «Des intrants pour se protéger», l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont entamé la distribution des aides alimentaires à près de 50 000 familles touchées par la faim. Alors que le don de la FAO est constitué pour l’essentiel de semences, d’outils agricoles et de la nourriture, le PAM fournit des arachides, du maïs, du riz, du sorgho et des haricots aux bénéficiaires. «L'aide aux familles agricoles pour le redémarrage de la production alimentaire est essentiel pour le rétablissement du pays, car elle représente une source de nourriture et des revenus pour ces familles tout en apportant une certaine stabilité à la collectivité», affirme Jean-Alexandre Scaglia, représentant de la FAO en République centrafricaine. Ce don coïncide avec le pic de la période de soudure lorsque les stocks alimentaires des ménages sont au plus bas. «Voilà pourquoi il est essentiel que nous fassions en sorte que les familles ne soient pas obligées, pour pallier à la pénurie actuelle, de consommer les graines destinées à être plantées», a-t-il ajouté. «Durant cette période, nous savons que la nourriture est restreinte et que les familles peinent à joindre les deux bouts. La nourriture fournie par le PAM garantit également que les semences seront plantées à temps et que les familles n'auront pas à souffrir de la faim», déclare Bienvenu Djossa, directeur du PAM dans le pays.
Au total 10 000 familles devront bénéficier de cette assistance dans le cadre de cette initiative au cours de l’année 2016. Cette initiative a été possible grâce à la mobilisation d’un ensemble de gouvernements et de bailleurs de fonds. Mais, les deux agences onusiennes tiennent à faire savoir que toutes les populations centrafricaines ne pourraient pas bénéficier de cet appui si les bailleurs se contentent de ne verser que la moitié des fonds requis. La FAO qui dit avoir couvert 8% des besoins, sollicite 86 millions de dollars (plus de 43 milliards de F), le PAM lui, est à la recherche de 83 millions de dollars (41,5 milliards de F).
