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Dossier de la Rédaction

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Crise humanitaire mondiale: quel sort pour l’Afrique ?

La semaine écoulée, s’est tenu pendant deux jours en Turquie, le premier Sommet humanitaire mondial. Cette rencontre a regroupé des dirigeants politiques et d’ONG du monde entier. Le sommet d’Istanbul a été l’occasion pour la communauté internationale de réfléchir à une meilleure appropriation des enjeux et des capacités humanitaires par les populations frappées de catastrophes naturelles ou de conflits. Il est notamment question de permettre à ceux qui sont au cœur des problématiques humanitaires, d’être davantage acteur et non seulement récipiendaire de l’aide internationale. C’est notamment le cas du continent africain tourmenté par toutes sortes de maux : guerres, pauvreté, maladies, terrorisme, déficit démocratique etc. Le continent noir se retrouve très régulièrement en haut de l’affiche des zones où la dignité humaine est sans cesse remise en cause.

Depuis de longs mois, une guerre civile dure au Soudan du Sud et on en parle trop peu. Plus de 40 000 personnes pourraient mourir de faim dans ce jeune pays d'Afrique de l'Est en raison des conflits armés qui perdurent dans la région, selon les Nations unies. Et d’après les acteurs humanitaires, seulement 6 % des fonds nécessaires pour venir en aide à la population, ont été amassés.  Le Soudan du sud ne retient pas l'attention des médias. Il ne retient pas davantage celle des donateurs internationaux.  Dans la même veine, l’organisation non gouvernementale, Oxfam dans un récent rapport, évoque la République centrafricaine. Ce pays endure l’une des crises les plus ignorées au monde. 2,3 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, ne sont pas en mesure d’y satisfaire leurs besoins essentiels – eau, nourriture, santé et éducation –.  Cette  précarité touche même déjà des pays voisins, sans que la communauté internationale n’y apporte des remèdes conséquents. La situation d’insécurité dans le bassin du Tchad et le chaos en Lybie sont d’autres exemples qui attestent de la  situation parfois dramatique que vivent de nombreux Africains.

D’une façon générale, 125 millions de personnes ont besoin d’aide dans le monde, dont une bonne partie en Afrique. Mais les réponses apportées à la précarité sont-elles toujours à la hauteur des attentes ?  C’est le débat qui a été ouvert lors de la récente rencontre d’Istanbul. Il existe toutefois une constante ce que les fonds destinés aux causes humanitaires n’ont cessé de croitre au cours de la dernière décennie. C’est en tout cas la preuve  d’une reconnaissance grandissante du problème humanitaire. Mais ces fonds sont-ils utilisés efficacement ? On peut en douter. Les critiques ne manquent pas en tout cas. Ainsi, certains acteurs humanitaires comme Médecins sans Frontières ont décliné l’invitation au sommet d’Istanbul pour dénoncer l’hypocrisie de la rencontre qui ne pointe pas du doigt les Etats responsables des crises.

Toujours est-il que qu’on observe une certaine évolution de l’action humanitaire  Il est de plus en plus question d’influencer les acteurs et les politiques de développement pour qu’ils intègrent mieux les risques humanitaires potentiels. Davantage, l’on devrait aboutir à l’émergence d’acteurs nationaux dans les pays à risques avec les capacités nécessaires pour qu’ils soient en mesure de gérer l’impact des crises potentielles sur les populations vulnérables. Mais en Afrique, la « transition humanitaire » inspirée par les agences onusiennes qui ont besoin des acteurs nationaux pour la mise en œuvre de leurs activités localement n’a pas encore produit d’effets palpables. Le sentiment général demeure que le continent africain est le parent pauvre de l’action humanitaire.  Pourtant, le développement des capacités locales permet de mieux gérer les programmes destinés aux personnes vulnérables favorisant ainsi la résilience. C’est le grand enjeu de l’heure.  Les Africains sont en tout cas face à un important défi, celui de se prendre eux-mêmes en charge.

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