Philemon Yang a reçu en audience lundi Alamine Ousmane Mey, désigné meilleur ministre des Finances d’Afrique en Zambie en marge des assemblées annuelles de la BAD.

Alamine Ousmane Mey a le triomphe modeste. A l’issue de l’audience que lui accorde le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang lundi, le meilleur ministre des Finances (MINFI) de l’Afrique, lors de la 10^e édition du classement « African Banker 2016», pense que « cette distinction est à l’honneur de notre pays ». En effet, le MINFI explique que les réformes envisagées dans la gestion des finances publiques ont été réalisées, « au point où la communauté internationale reconnaît les performances obtenues par le gouvernement camerounais ». Nommé par décret présidentiel dans le gouvernement du 11 décembre 2011, Alamine Ousmane Mey dit toute sa reconnaissance au chef de l’Etat, Paul Biya, qui a initié ces réformes qui font du Cameroun une référence en matière de finances publiques. D’ailleurs, il dédie sa distinction au président de la République. On sait, par exemple, que depuis 2013, les nouvelles orientations ont permis de muter du budget de moyens vers celui de résultats.  Dans le domaine fiscalo-douanier, l’un des domaines où le Cameroun gagne des points, « les réformes sont traduites par la simplification, la facilitation, la modernisation, la dématérialisation, qui permettent à notre administration de réaliser des performances très appréciées et de faciliter les affaires dans notre environnement », a noté le MINFI.

Le second lauréat camerounais est le banquier Paul K. Fokam, président d’Afriland First Group, qui s’est vu décerner le Trophée de la carrière exemplaire. Pour les organisateurs du concours, Paul K. Fokam est un économiste renommé, qui a dirigé plusieurs entreprises. Et sa banque est l’une des plus importantes d’Afrique centrale. Pour le troisième prix relatif à la désignation du Cameroun comme « opération de l’année en matière de couverture des risques », cela, à en croire le MINFI, montre à quel point la gestion de l’endettement est pertinente et encadrée. En clair, le risque de change lié à l’opération de l’euro bond qui a été mobilisé en 2015 (750 millions de dollars) est couvert par une opération unique, la toute première du genre, réalisée par la Banque africaine de développement (BAD), « le swap currency ». Alamine Ousmane Mey indique que « cette opération vise  à protéger notre économie, notre Trésor public des risques de change, puisque l’opération initiée en dollars est transformée en euro. Ce qui fait la stabilité de notre endettement une réalité ». Une assurance que l’endettement du Cameroun est suivi avec attention, que toutes les dispositions sont prises qu’il soit soutenable, viable et couvert. In fine, l’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des Camerounais, à travers l’atteinte de l’émergence.