Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Une défaite très honorable

Beaucoup les voyaient battus d’avance, condamnés à l’humiliation, avec pour unique ambition de limiter les dégâts. Les Lions indomptables du Cameroun sont venus et ont bataillé avec les Bleus de France, ne s’inclinant que d’une courte tête. Le match amical du 30 mai au stade de la Beaujoire de Nantes continue d’alimenter les conversations sous les chaumières. Fort curieusement, l’impression globale qui se dégage des diverses opinions émises a peu de chose à voir avec le résultat final.  C’est vrai les Lions ont été vaincus, mais là n’est pas le plus important aux yeux de nombreux observateurs. Au-delà du score acquis sur le terrain (2-3) ce qui a le plus retenu l’attention c’est le nouveau visage des Lions indomptables et leur capacité à faire face à l’adversité. Par deux fois, ils ont été menés au score et par deux fois ils ont réagi avec une étonnante sérénité. Même si on sait que dans les deux camps, le match se situait surtout dans un contexte de préparation d’autres rendez-vous plus importants, des relents d’une « saine rivalité » auront contribué à cristalliser les passions, au point de faire du verdict final une question d’amour propre. Certes, les pronostics étaient dans l’ensemble largement défavorables aux Lions, les plus pessimistes leur promettant un panier de buts. La réalité du terrain aura été toute autre. L’image que l’on gardera finalement de la rencontre c’est qu’elle a été plus serrée et plus indécise que prévu. Quelques chiffres traduisent la légère domination française : 18 tirs dont 9 cadrés contre 9 tirs seulement pour le Cameroun (3 cadrés) ; plus de 60 % de possession de balle, etc. Mais au-delà de la froideur des statistiques, les faits sont têtus. Le plus étonnant aura été la ferveur populaire. On a pu s’étonner à juste titre qu’un match amical sans réel enjeu draine tant de monde au point de se jouer à guichets fermés. La grande mobilisation des Camerounais et des Africains venant des quatre coins de l’Hexagone, voire au-delà en dit long sur l’intérêt porté sur deux sélections nationales qui se rencontraient pour la troisième fois de l’histoire. Et pourtant, que d’émotions et de passions !

   On peut logiquement se demander comment une rencontre fondée sur la convivialité est finalement devenue une question d’honneur, voire d’orgueil ? Là demeure tout le mystère qui pourrait plonger ses racines dans les décombres de l’histoire. Pour revenir au football proprement dit, s’il y avait une formule pour qualifier la prestation d’ensemble des Lions, ce serait « très honorable » car les fauves que l’on disait sans griffes ni crocs ont su retourner à leur avantage une situation qui semblait compromise à l’origine. Avec le recul, on peut tirer quelques enseignements sur le jeu et les joueurs. A l’entame du match, les Lions ont bien quadrillé le terrain pour mieux étouffer les velléités offensives des Bleus et avec un peu de chance ils auraient marqué au moins à deux reprises lors la première demi-heure. Mais ils ont été rattrapés par quelques péchés mignons. Souvent lente à réagir, voire statique, la défense a eu beaucoup de mal à contenir des feux follets (Coman, Matiudi, Giroud) et à dégager des ballons envoyés dans son dos. Pour parer au plus pressé, elle n’a pas été avare en fautes sanctionnées par des coups de pied arrêtés. La bonne forme du gardien Ondoa a permis de repousser certaines occasions nettes même s’il faut plus de concentration sur des tirs lointains. Malgré quelques réajustements, le milieu de terrain tarde encore à jouer son rôle de relais. En dépit de quelques déchets, l’attaque a fait parfois preuve de sang-froid et de lucidité. Auteurs des deux buts, Aboubakar et Choupo ont tenu leur statut de renards de surface. Quant au coach Hugo Broos, l’impression de tâtonnement lors de la sélection de certains joueurs s’est dissipée à la lumière de sa gestion d’un effectif décimé par les absences, l’affirmation de son autorité lors des remplacements qui dénotent une bonne lecture du jeu. Malgré des lacunes observées, le comportement d’ensemble de l’équipe a donné des motifs de satisfaction. La combativité et le fighting spirit ont prévalu, même si on a couru derrière le score. Quelques jeunes éléments (Abang, Toko Ekambi, Siani, Djetei, Teikeu) sont prometteurs.Il faut continuer à travailler. Quelques réajustements sont nécessaires dans le positionnement de la défense, la transmission du ballon et la gestion des fins de match si nous voulons surmonter l’obstacle mauritanien qui peut s’avérer plus ardu qu’il en a l’air.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière