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Dossier de la Rédaction

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Un diplôme qui compte toujours

Alors même que les candidats passent les épreuves du bac depuis mardi, l’opinion publique s’interroge sur sa valeur actuelle.

A la suite de rumeurs faisant état de délibérations à 8 ou 8,5, voire 6 dans certains sous-centres écrits, au cours des trois à cinq dernières sessions, les critiques pleuvent sur un diplôme « attribué au rabais ». Et ce, malgré les sorties médiatiques du directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun, Zacharie Mbatsogo, réfutant ces informations et mettant quiconque au défi de les étayer.

Au-delà, il y a le regard des premières générations de bacheliers et d’enseignants, qui estiment les épreuves plus faciles, le parcours moins corsé qu’avant, en l’absence de l’oral. Les copies sont truffées de fautes d'orthographe, assurent différents correcteurs. «Sur un paquet de cent vingt copies, une dizaine sont rédigées en langage approximatif», s'exaspère un professeur de français. Depuis des années, on dit le niveau en baisse. Lors des réunions d'harmonisation des notes, pour stabiliser les taux de réussite, les correcteurs peuvent être amenés à relever leurs appréciations. Un pourcentage important des copies voit leurs notes augmentées. D'ailleurs, dans certaines disciplines, le barème est au-dessus de 20, avec au final des notes surévaluées. Même le niveau des bacs C et SES, les plus prestigieux, est remis en cause.

Pourtant, si le bac n'a plus sa valeur d'origine et que certains métiers manuels ne nécessitent pas le fameux diplôme, il reste obligatoire pour embrasser certaines carrières et indispensable pour suivre un cursus universitaire. « Aujourd'hui, le baccalauréat a deux significations : c'est un certificat de fin d'études secondaires et c'est aussi un concours de recrutement de l'enseignement supérieur. Et c'est là qu'un problème se pose. A savoir qu’est-ce qui donne de la valeur au bac, dans ce sens : la filière, la mention, l’établissement et ses performances ou le marché du travail ? Il y a une sorte de déception essentielle par rapport à ce dernier aspect. Avant, avec le diplôme, on obtenait beaucoup plus. Aujourd'hui, le bac ne rapporte pas grand-chose, mais ne pas l'avoir, c'est une catastrophe, c'est une situation assez paradoxale », analyse un professeur d’université. Le bac est donc un monument. Malgré des difficultés à tenir des sessions sans histoires, les élèves y tiennent parce qu'il constitue un rite de passage, les profs aussi y tiennent parce que, -ils le disent souvent-, c'est un argument pour faire travailler les élèves. «Non, le bac n'est pas dévalué puisqu'un tiers d'une génération ne le présente pas ou le rate. Si le baccalauréat était aussi facile qu’on le dit, nous n’aurions pas les taux de réussite moyens que l’on connaît depuis quelques années», conclut une source au ministère des Enseignements secondaires.

 

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