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Dossier de la Rédaction

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La fièvre du Ramadan s'empare du Marché du sucre

stock-sucre-magasinTrès consommé durant le mois de jeûne qui débute dans quelques jours, le produit fait l’objet de rumeurs de pénurie et accusations de spéculations. Enquête.

Les mois d’avril et de mai derniers ont été marqués par une forte actualité autour du sucre. Alors que l’importation du produit est interdite depuis deux ans déjà, on a appris en fin avril, l’entrée sur le territoire national de 500 000 tonnes de sucre frauduleusement importé. Les descentes effectuées sur le terrain par les contrôleurs du ministère du Commerce ont permis de saisir une certaine quantité. Un tour dans les marchés de Douala le 25 mai dernier a permis de constater que le sucre importé continue de se vendre. Ses adeptes le trouvent moins cher et plus facilement conservable. Faisant ainsi concurrence à la marque locale, produite par la Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM) filiale camerounaise du français SOMDIAA.

A quelques jours du début du jeune du mois de Ramadan, c’est une situation qui inquiète sérieusement la Sosucam, seul producteur sur le marché local actuellement. Durant cette période, la demande augmente. C’est d’ailleurs l’approche du Ramadan qui justifierait, selon certains observateurs, toute l’agitation qu’on observe en ce moment autour de cette filière. « A chaque période de Ramadan, moment de grande consommation de sucre, les commerçants véreux conservent les produits pour faire augmenter les prix sur le marché », confie Martine Lodjio, présidente du Syndicat des commerçants détaillants du Wouri. Spéculation réelle ou fausse pénurie ?

Dans les marchés de Yaoundé et de Maroua, le sucre Sosucam est pourtant bien présent. Les grossistes et détaillants disent être ravitaillés en temps de besoin. Et comme pour rassurer l’opinion de la disponibilité du sucre et couper court aux « rumeurs de pénurie », la SOSUCAM a ouvert les portes de ses magasins de Mbandjock et Nkoteng aux journalistes il y a quelques jours. Objectif : montrer qu’il y a du sucre. 58 000 tonnes au 12 mai 2016, entreposées dans ses quatre magasins. Des stocks que la structure dit avoir du mal à écouler, en raison de la ténacité des contrebandiers. Selon les statistiques fournies par l’entreprise, ses ventes mensuelles ont baissé. Lors de la dernière campagne, l’entreprise écoulait au début entre 10 000 et 12 000 tonnes de sucre par mois. Pour cette campagne qui s’achève ce mois de juin, la SOSUCAM peine, dit-elle, à réaliser les mêmes chiffres de vente. Entre 7000 et 8000 tonnes écoulées par mois depuis le début de cette année. Soit environ 4000 tonnes en moins, selon ses déclarations.

Le constat fait, une question lancinante se pose : la production de la SOSUCAM suffit-elle encore à satisfaire les besoins du marché national ? Surtout lorsqu’on évoque le projet de construction d’un complexe sucrier à Batouri dans la région de l’Est, dont l’objectif déclaré au départ était de combler le gap de la production locale.stock-sucre-magasin

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