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Dossier de la Rédaction

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Il était temps…

L’activité de taxi est très importante pour la vie économique des populations. Aujourd’hui plus qu’hier, avec le phénomène d’urbanisation rapide que connaissent nos grandes agglomérations, l’étalement urbain se traduit par une augmentation des besoins de mobilité et un allongement des distances de déplacement. A Yaoundé comme dans les autres villes importantes du pays, faute de l’existence d’un système de transport public, 90% de la population se déplacent en taxis. Au-delà de la fonction de transport qu’il assure aux populations, le taxi ou son conducteur est le premier contact du visiteur étranger dans un pays. C’est lui qui l’accueille et le raccompagne. L’état du taxi et le comportement du conducteur renseignent sur le pays et la mentalité et ou la moralité de ses hommes. C’est donc normal que les autorités publiques pensent à mettre un point d’honneur sur l’assainissement de ce secteur vital. L’activité de taxi au Cameroun est à  l’image de l’auberge espagnole. La vétusté des parcs automobiles, le non-respect du code de la route, l’insécurité des passagers, le mauvais comportement et la malpropreté corporelle et vestimentaire des conducteurs présentent un visage hideux de l’activité. Cette activité est intimement liée à la criminalité urbaine qui se manifeste par des agressions physiques dont sont régulièrement victimes les usagers notamment la nuit.

Il était donc temps de siffler la recréation. Que le ministère des Transports songe aujourd’hui à assainir ce milieu ne peut être encourageant. Surtout au moment où notre pays sera sur la sellette ces trois prochaines années avec l’organisation des événements sportifs. Il n’est pas tard de bien faire. Seulement cet aggiornamento de l’activité de taxi doit comporter des mesures d’accompagnement. Dans la plupart des cas, le mauvais état de taxi renseigne aussi sur l’état de la voirie urbaine de nos principales villes. Les municipalités appuyées par le gouvernement doivent songer à relifter les voiries urbaines. Dans l’optique de permettre aux propriétaires de voitures-taxis d’avoir un retour sur investissement, un démantèlement de problème de la concurrence déloyale que mènent les transporteurs clandestins aux conducteurs de taxis est nécessaire. Il faut, par ailleurs, mettre un terme à la permissivité totale dans la politique d’importation des voitures dites congelées. Notre pays ne doit pas être un dépotoir de toutes les épaves d’Europe et d’Asie. Les autorités compétentes devraient limiter les âges des véhicules à importer comme c’est le cas actuellement au Tchad où l’âge du véhicule importé ne doit guère cinq ans.

 

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