L’attaque à la voiture piégée perpétrée mercredi dernier à Mogadiscio par les rebelles shebab a également causé d’importants dégâts matériels.
Mogadiscio est encore sous le choc, après l’attaque à la voiture piégée survenue mercredi dernier. L’attentat revendiqué par les islamistes shebab a visé l’Ambassador, l’un des hôtels les plus huppés et fréquentés de la capitale somalienne, situé sur la principale avenue non loin de l’aéroport et de la présidence de la République. Selon un bilan provisoire des officiels locaux, l’acte odieux a fait au moins treize morts et plus de soixante blessés. Parmi les morts, deux députés. Des responsables de la police affirment avoir éliminé tous les assaillants qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment. Trois autres, qui ne sont pas rentrés à l’hôtel, ont pu s’enfuir.
D’après des témoins, l’assaut a duré un peu plus de douze heures. Les forces de défense et de sécurité ont ouvert le feu pour déloger les assaillants qui s’étaient retranchés dans l’hôtel. L'attaque a été revendiquée par les islamistes shebab qui ont opposé une farouche résistance aux forces de l'ordre près de douze heures. «J’ai vu plusieurs corps à l’extérieur de l’hôtel, mais nous ne savons pas combien de personnes sont à l’intérieur, ni le nombre de victimes à l’intérieur», a affirmé un témoin. Un autre dit avoir vu «sept corps, la plupart carbonisés. J’étais à quelques mètres de l’hôtel quand l’explosion a eu lieu, elle était très forte.»
L’attentat de mercredi dernier est survenu quelque temps après l’annonce faite par Abdirashid Janan, ministre de la Sécurité somalienne, de la mort de plusieurs dirigeants shebab dont Mohamed Mohamud alias «Kuno», le cerveau présumé de l’attaque de l’université de Garissa au Kenya en 2015, qui avait fait 148 morts. Affiliés à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, les rebelles shebab ont déclaré vouloir en finir avec le gouvernement somalien, soutenu par la Communauté internationale et la force africaine, l’Amisom. Depuis quelques mois, ils s’illustrent par une série d’attentats. Bien qu’ils aient perdu nombre de leurs bastions.
