Les enseignants de ce collège privé catholique réclament un meilleur traitement depuis le 24 mai dernier.
C’est le service minimum qui est observé au collège Bary de Batouri, un établissement catholique situé dans la Kadey. Les enseignants sont en effet en arrêt de travail depuis le 24 mai dernier. Rémy Georges Guecko Biwélé, délégué du personnel, joint au téléphone mardi, est formel sur le remou qu’il pilote.
Lui et ses 26 collègues, permanents, veulent l’amélioration des conditions salariales, la prise en compte de l’ancienneté, le paiement des primes diverses et l’application des textes revalorisant le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) depuis 2014. « Pour le moment, nous sommes loin de cela. On n’a pas le profil de carrière. Nous avons tenté un dialogue avec notre employeur pour une issue heureuse, il est resté sourd à nos revendications. Il applique certains textes qui l’intéressent, et refuse d’appliquer ceux qui nous sont favorables.
Le Smig, par exemple, est à 36 270 F. au Cameroun, c’est encore un rêve dans cet établissement. Par contre, en ce qui concerne les cotisations sociales, aussitôt que le texte y relatif a été promulgué, notre employeur a commencé à nous l’appliquer dès le mois de février dernier», explique notre interlocuteur, dépité. Un préavis de grève a dès lors été déposé à la délégation départementale du travail et de la sécurité sociale de la Kadey, pour se faire entendre. Le préfet de la Kadey, Emmanuel Halpha, saisi, a aussitôt instruit le sous-préfet de Batouri, Emmanuel Bob-Iga, de nouer une concertation avec les parties en désaccord, pour y voir clair, et ainsi désamorcer la crise.
L’enjeu en vaut la chandelle. Nous sommes en période des examens officiels. Hélas, rien n’a été trouvé de concret. La principale du collège Barry, jointe au téléphone, s’est voulue peu diserte. Mais selon le préfet Halpha, les responsables de l'établissement disent travailler dans le secteur des œuvres sociales. Ils ne peuvent faire qu’avec les moyens disponibles. Or en l’état, les ressources manquent. On explique aussi que les aides qui pleuvaient au début de la création de ce collège il y a 50 ans, se sont amenuisées.
Il faut rappeler que cet établissement compte 763 élèves, il a été classé 27e au dernier palmarès de l'Office du Baccaalauréat, soit premier dans la région de l’Est.