Le groupe est entièrement tourné vers la qualification pour la CAN dès ce vendredi, malgré les obstacles.
Une légende autour des Lions indomptables prétend que l’équipe ne se sent plus forte que lorsqu’elle est malmenée. Ce vendredi, le Cameroun aura l’occasion de le prouver, ou pas. Arrivée vers 17h45 à l’aéroport de la capitale mauritanienne, la délégation a quitté les lieux cinq heures plus tard. Pendant plus de trois heures, les joueurs ont attendu de pouvoir passer les formalités de visa, debout, au milieu des moustiques. Ce qui a fait rire Fabrice Ondoa : « Nous savons que le match a commencé et nous sommes prêts à tout supporter ». Il faudra l’intervention personnelle de Roger Milla, accueilli en héros à sa descente d’avion par le personnel de l’aéroport, du ministre des Sports et de l’Education physique, Bidoung Mkpatt, et du président de la Fédération camerounaise de football, Tombi à Roko Sidiki, pour que les choses se décantent. « Il faut demeurer des hommes d’honneur et la seule réponse qu’il faille opposer aux tracasseries dont ont été victimes les Lions indomptables est de battre les Mauritaniens chez eux et d’arracher la qualification à la CAN 2017 au Gabon», lancera le MINSEP.
L’incident a, en tout cas, permis de souder tout ce beau monde autour de l’objectif commun. Notamment les joueurs qui ont toujours gardé le sourire, n’hésitant pas à rappeler que le groupe est à l’abri des influences extérieures ou d’éventuelles polémiques. Un état d’esprit qu’on a observé déjà juste après le match perdu contre la France. « Toute l’équipe a un seul objectif et quand tout le monde regarde vers la bonne direction, ça ne peut qu’aller bien », confirme Hugo Broos. La reconnaissance du terrain s’est déroulée hier dans la même ambiance, malgré l’état de la pelouse, un synthétique très vieux et mal entretenu, du Stade Olympique de Nouakchott. « Ce n’est pas pour rien qu’une bonne partie de l’équipe de Mauritanie est composée de joueurs locaux. Eux, ils connaissent très bien cette pelouse et ses raccourcis. Ça va être un peu plus compliqué pour les Camerounais », reconnaît, en riant, un journaliste mauritanien.
Ce n’est certainement pas cela qui va effrayer Hugo Broos et sa troupe, même si ça pourrait constituer un élément perturbateur. Mais qu’importe, le Cameroun est en mission commando à Nouakchott et tout le monde espère rentrer avec le sourire et la satisfaction du devoir accompli. Malgré les écueils. D’autant que les Lions peuvent compter sur le soutien de près de 250 Camerounais de Mauritanie, mobilisés pour l’occasion.
