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Dossier de la Rédaction

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Protéger la nationalité

Au moment où on parle de l’évaluation du système d’état civil au Cameroun, on ne  saurait ignorer les mauvaises pratiques qu’on continue d’observer au quotidien. En effet, malgré la création des Centres d’état civil dans les villages et quartiers pour rapprocher davantage l’administration des administrés, on constate que beaucoup de nos concitoyens ne disposent pas d’acte de naissance, ne légalisent pas leur union et ne déclarent pas le décès d’un proche. En outre, des anecdotes, fondées sur des expériences vécues à  travers le pays, abondent  pour illustrer la facilité avec laquelle sont mises en œuvre  diverses techniques d’acquisition de faux actes d’état civil. C’est ainsi qu’ un candidat aux concours administratifs peut changer d’acte de naissance pour contourner les exigences liées à la limite d’âge ; un fonctionnaire a aussi la possibilité de se faire établir un « acte authentique » de naissance le rajeunissant afin d’éviter  de faire valoir « prématurément » ses droits à la retraite ; un homme d’affaires peut, par ailleurs, être déclaré mort, acte de décès  exhibé par ses ayants-droit, ce qui lui évite d’honorer ses créances bancaires ; sans oublier une sœur qui « épouse » son frère, acte de mariage dûment  signé, pour orienter son affectation  ainsi que les faux  actes de mariage établis pour un prétendu regroupement familial surtout en Occident. Bref, les dysfonctionnements sont légion et les tentatives d’assainissement du système ont pour le moment produit des résultats pour le moins mitigés.                                                                                                                 Cet état de choses a des conséquences dommageables à divers niveaux. Sans acte de naissance, des problèmes se posent au moment d’inscrire un enfant à l’école, de se faire établir une pièce d’identité ou de s’inscrire sur une liste électorale. Plus grave, si le circuit d’établissement de l’acte de naissance n’est pas assaini, la nationalité à laquelle ce précieux document donne droit peut être mise à mal. Un étranger de mauvaise moralité peut ainsi se faire établir un faux acte de naissance lui permettant d’accéder facilement à la nationalité camerounaise. D’après une source crédible, cette situation en cours dans plusieurs pays est l’un des arguments que brandissent certains dirigeants de la sous-région CEMAC pour expliquer leurs réticences à ouvrir leurs frontières aux citoyens communautaires. La non-sécurisation de la nationalité pouvant être une brèche dans laquelle s’engouffrent des malfaiteurs. Il y a donc là un enjeu de sécurité collective. Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, le faux doit cesser dans l’établissement des actes d’état civil. Car au-delà de la nécessité de disposer d’actes authentiques, la sécurisation de notre nationalité en dépend.    

 

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