Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Eviter les erreurs du passé

Dix ans après, c’est de nouveau la tourmente autour de la grippe aviaire au Cameroun. En 2006, l’onde de choc de l’épizootie a été lourde de conséquences sur la filière avicole :

trois milliards de perte sèche, une désorganisation du socle de l’élevage, à cause d’une simple panique. Celle-ci était née de la découverte de deux canards morts dans la région de l’Extrême-Nord. Les résultats des analyses effectuées en Europe, sur les prélèvements des volatiles morts, allaient certes révéler de la présence du virus H5N1, sans pour autant qu’un foyer de contamination fût détecté sur le territoire national.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une simple psychose. C’est le cœur de la filière qui est touché par l’épizootie, lorsqu’on sait que la ferme de Mvog-Betsi à Yaoundé où les premiers cas ont été déclarés, constitue le principal centre de distribution des poussins d’un jour du pays. En fin de semaine dernière, Banyangam et Bafoussam, dans la région de l’Ouest ont été touchés, démontrant que le foyer initial de contamination n’a pas été maîtrisé. Avec pour conséquence, le risque d’une expansion à plus grande échelle de la maladie. C’est donc une course contre la montre qui est engagée pour l’éradiquer.

La chance que l’on a contre la grippe aviaire, et ce qui permet de la contrôler lorsqu’un foyer est déclaré sous d’autres cieux, c’est le temps d’incubation très court de la maladie. Cinq jours tout au plus. Il suffirait, par conséquent, dans une localité, ou une ville, où la maladie est déclarée, de confiner les volatiles pendant une période permettant de localiser et de détruire les foyers déclarés. C’est en cela que l’interdiction prononcée par l’autorité administrative de vendre la volaille, pour quelque temps dans les zones touchées, trouve toute sa pertinence.

Cela revient à dire que le succès de la lutte contre la grippe aviaire est tributaire du concours de tous les acteurs de la filière : il revient ainsi aux éleveurs des villes touchées de confiner leur volaille et de signaler rapidement tout cas suspect, aux vendeurs de poulets de marquer un moment d’arrêt dans leur activité, aux restaurateurs et autres consommateurs de s’abstenir de tout achat de volaille, dans les zones concernées. Si cette discipline était respectée par tous, l’épizootie serait résorbée assez rapidement.

Cela dit, il n’est profitable ni aux éleveurs ni aux consommateurs que la volaille soit bradée. Encore moins de dissimuler des morts suspectes de volaille. Même s’il est vrai, que les éleveurs attendent d’être rassurés quant à un dédommagement, si leur cheptel venait à être abattu. En tout cas, les mouvements de panique conduisant à brader les poulets sont compromettants pour la filière. Les dégâts subis en 2006 avaient été causés par de mauvais réflexes de ce type. Evitons de répéter les erreurs du passé.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière