Bertoua (Lom et Djerem) - Réunis récemment en session d’examen des comptes administratif, de gestion matière, de l’ordonnateur et de gestion du receveur municipal pour l’exercice 2015, les 12 grands conseillers de la Communauté urbaine de Bertoua (CUB) ont fait un constat. « La CUB connaît depuis quelques années des difficultés de recouvrement de ses recettes, particulièrement en ce qui concerne les impôts locaux ». Une situation qui se traduit dans les faits par le faible niveau de réalisation des recettes par rapport aux estimations budgétaires.
Même si ces recettes sont importantes –dépassant les 500 millions de F depuis trois années successives-, le délégué du gouvernement auprès de la CUB, Dieudonné Samba a reconnu qu’il y avait des améliorations à faire. « Nous pouvons faire mieux et tout doit être mis en œuvre pour y parvenir. L’optimisation de nos recettes reste une préoccupation majeure », a-t-il déclaré à l’attention des membres du Conseil de communauté. Pour mieux apprécier l’ampleur du problème et savoir sur quel levier actionner, le travail a été commandé auprès d’un cabinet d’étude pour explorer des voies d’une meilleure mobilisation des recettes municipales.
L’enquête menée par Label stratégies & solutions entre novembre 2015 et décembre 2015 montre, par exemple, que « quatre types d’impôts locaux forment le noyau dur sur lequel les 75% des recettes réalisées reposent ». Entre autres les centimes additionnels communaux (pour 28%), la contribution des patentes (18%), les droits de places sur les marchés (15%) et le produit des loyers des immeubles communaux (14%). Alors qu’il existe, par ailleurs, un certain nombre de recettes négligées et sous-exploitées.
Ces dernières « totalisent près de 25% du total des produits recouvrés. Ce sont entre autres les droits sur les permis de bâtir, la contribution des licences, le produit de la taxe d’abattage, la taxe sur la propriété foncière ou le produit de la taxe sur la publicité. Pour booster le recouvrement de ces ressources sous-exploitées, il est recommandé de « renforcer les capacités de travail du personnel assigné au suivi de ces taxes, de les recadrer, leur fournir du matériel de travail adéquat, financer leur formation, formaliser leur procédure de recrutement et mieux surveiller leurs comptes rendus ». A défaut, la CUB devrait peut-être songer à confier la collecte de certaines de ces taxes à une structure extérieure. Les cartes sont désormais entre les mains des grands conseillers de Bertoua.
