Plusieurs acteurs politiques séjournent à Bruxelles pour un conclave à l’initiative d’Etienne Tshisekedi.
L’opposition congolaise devrait dévoiler ce matin sa position commune sur la situation politique en République démocratique du Congo. L'opposant historique Etienne Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a convié les principaux acteurs politiques à une réunion à Bruxelles. Le rencontre de l’opposition visait à fédérer les forces acquises au changement, et demander le départ de Joseph Kabila au terme de son mandat. Plusieurs délégués sont partis de Kinshasa pour prendre part à la rencontre. Les principales formations politiques du pays, à l’exception notable du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l'ex vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, en attente du verdict de la Cour pénale internationale (CPI) sont représentées à Bruxelles. Outre l’opposition politique, la société civile congolaise à travers le mouvement des jeunes indignés de la Lutte pour le changement (LUCHA) et la Coalition des 33 ONG de promotion et de défense des droits de l’homme participent à la réunion de Bruxelles.
Toujours est-il que les thématiques et le but de la réunion ont suscité des réserves chez certains acteurs politiques. Avant l’ouverture effective des travaux hier après-midi, des échanges préalables ont été nécessaires en matinée pour aplanir les divergences. Il semble désormais que la majorité des opposants congolais souhaitent la tenue de la présidentielle avant le terme du mandat du président Joseph Kabila, ont indiqué hier des participants à la rencontre de Bruxelles. La Constitution congolaise interdit au président Kabila, dont le mandat expire en décembre, d’en briguer un nouveau. Le 11 mai dernier, un arrêt de la Cour constitutionnelle l’autorise à reste à la tête du pays jusqu’à l’élection et l’installation d’un nouveau président. D’où la fronde des opposants. Le rassemblement de l’opposition intervient au moment où la Communauté internationale a réitéré le vœu d’un dialogue inclusif en RDC. Le médiateur désigné par l’Union africaine, le Togolais Edem Kodjo a ainsi été conforté dans sa mission.
