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Dossier de la Rédaction

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Le crédit intérieur baisse de 1,9% en 2015

Le communiqué de presse du Comité monétaire et financier national du Cameroun parvenu à notre Rédaction.

Le comité Monétaire et Financier National de la République du Cameroun (CMFN) s'est réuni le lundi 16 mai 2016 dans les locaux de la Direction Nationale de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale à Yaoundé, sous la présidence de Monsieur Alamine OUSMANE MEY, Ministre des Finances, en présence de Monsieur Lucas ABAGA NCHAMA, Gouverneur la BEAC. Monsieur Jean Marie Benoît MANI, Directeur National de la BEAC pour le Cameroun rapportait les affaires inscrites à l'ordre du jour.

Au cours de cette session, le CMFN, ayant pris connaissance des nouvelles perspectives de l'économie mondiale, a examiné la situation économique et analysé les tendances des principaux indicateurs économiques, monétaires et financiers du Cameroun.

En 2015, l'économie mondiale a conservé une croissance relativement robuste, dans un contexte marqué par une forte chute des prix du pétrole. La reprise mondiale est confortée par les perspectives de consolidation de l'économie américaine et d'amplification de la croissance européenne. Elle est cependant menacée par les turbulences liées au ralentissement de l'économie chinoise et à la hausse des taux de la Réserve Fédérale américaine. Selon les estimations faites en avril 2016 par le FMI, la croissance mondiale s'est située à 3,1% en 2015 ; elle pourrait atteindre 3,2% en 2016 et 3,5% en 2017. En effet, la reprise de l'activité mondiale devrait être un peu plus importante que prévu dans les estimations d'octobre 2015, en particulier dans les pays émergents et les pays en développement.

S'agissant des marchés financiers internationaux, ils ont présenté en 2015 un comportement en dents de scie, avec un début d’année euphorique, un premier trimestre record et un point haut de + 23% au mois d'avril 2015, puis une chute sur la deuxième partie de l'année, cumulant ainsi un recul de 12,8%  sur l'année. Après une année 2015 marquée par un retour de la volatilité, l'année 2016 s'annonce tout aussi agitée, en raison d'une croissance mondiale incertaine, de la chute des cours de matières premières, des risques géopolitiques, et des politiques des banques centrales américaine, européenne et chinoise.

Sur les marchés des matières premières, l'année 2015 a été marquée par l'impact du phénomène El Nino, l'explosion des stocks, le ralentissement économique mondial, une volatilité extrême et un dollar fort qui ont tiré à la baisse la demande mondiale. Ainsi, les cours des produits énergétiques ont enregistré une baisse de 39% sur un an, selon l'indice calculé par la Banque Mondiale. De même, l'indice des prix des produits non-énergétiques a reculé de 16%  en glissement annuel. En perspective pour l'année 2016, les prix des matières premières, hors énergie, devraient reculer de 3,7%, ceux des produits agricoles de 1,4%  et ceux des métaux de 10%  selon la Banque Mondiale. Quant au pétrole, le baril est attendu à près de 37 dollars-sur l'année 2016, contre 50,9 dollars en moyenne en 2015.

Au niveau de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), la croissance économique de l'année 2015 s'est contractée, en raison de la contre-performance du secteur pétrolier, avec son effet sur de la demande intérieure et les investissements publics, conjuguée à l'impact de la crise sécuritaire qui a également obéré le niveau de l'activité. Sur la base des données économiques, monétaires et financières de l'année 2015, il ressort : i) un ralentissement de la croissance à 2,8%  contre 4,8% en 2014, ii) une décrue des pressions inflationnistes, avec un taux d'inflation de 2,3%  contre 3,2%  en 2014, iii) une hausse du déficit budgétaire à 4,1% du PIB, iv) un déficit extérieur courant de 12,0%  du PIB et v) un taux de couverture extérieure de la monnaie de 77,1% .

Pour l'année 2016, les perspectives économiques de la sous-région tablent sur une poursuite de cette tendance, en raison de la persistance des effets collatéraux de la chute des cours mondiaux du pétrole qui continueraient d'entraîner une dégradation des finances publiques, et ce en dépit de la bonne tenue des activités non-pétrolières. Ainsi, les prévisions mettent en exergue pour 2016: i) la poursuite du ralentissement de l'activité économique autour de 2%, ii) un léger relèvement des tensions inflationnistes à 2,7%, iii) une détérioration du solde budgétaire à -7,1%  du PIB, iv) un creusement du déficit des transactions courantes à 14,2% du PIB et v) le maintien du taux de couverture extérieure de la monnaie à un niveau confortable.

Au plan interne, l'économie nationale a fait preuve de résilience dans un contexte caractérisé par le ralentissement de la croissance mondiale, une baisse drastique du prix du pétrole et autres matières premières, ainsi que les effets néfastes des crises sécuritaire et humanitaire qui perdurent. Les grands agrégats macro-économiques ont pu maintenir leur cap, notamment : (i) la croissance économique qui est restée à son niveau de l'année précédente, soit 5,9%, (ii) la politique budgétaire qui s'est accompagnée d'un effort de mobilisation des recettes fiscales non pétrolières et de discipline au niveau des dépenses, (iii) l'atténuation des pressions inflationnistes qui ont marqué le début de l'année et (iv) une demande intérieure toujours dynamique. Par ailleurs, le déficit de la balance commerciale s'est légèrement réduit par rapport à l'année précédente. S'agissant des réformes structurelles, bien que des résultats aient été enregistrés, leur cadence est demeurée lente.

Analysant la situation monétaire du Cameroun à fin décembre 2015, le CMFN a noté une hausse de la masse monétaire corrélée à celle de ses contreparties. Ainsi, la masse monétaire enregistre une hausse de 8,5%, elle s'établit à 3954,6 milliards en décembre 2015 contre 3 645,2 milliards en décembre 2014. Les avoirs extérieurs nets augmentent de 31,4%. De ce fait, le solde des avoirs du Cameroun en Compte d'Operations ont progressé de 45,4%  entre décembre 2014 et décembre 2015 en raison de l'augmentation des dépôts publics à la suite de l'émission d'un euro bond de 750 millions d'USD en novembre 2015. Néanmoins, le taux de couverture extérieure de la monnaie est revenu de 93,1% à 89,8%. Le crédit intérieur enregistre une baisse de 1,9%, passant de 2 273,7milliards en décembre 2014 à 2 228,3 milliards en décembre 2015 (- 45,4 milliards), en raison de la diminution des créances nettes sur l'Etat en liaison avec l'augmentation des dépôts publics auprès du système monétaire.

Abordant les dossiers de crédit, le CMFN a pris acte des accords de classement délivrés par le Gouverneur et le Directeur national depuis sa réunion du 30 novembre 2015. Enfin, il a pris connaissance des décisions des différentes instances de la BEAC et de l'UMACY.

 

Le ministre des Finances,

(é) Alamine OUSMANE MEY

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