La Cour suprême du Brésil  a autorisé l'arrestation de quatre hauts responsables politiques proches du président intérimaire, Michel Temer.

Quatre proches du président brésilien par intérim Michel Temer, dont le président du Sénat Renan Calheiros, celui de l'Assemblée nationale Eduardo Cunha, le sénateur Romero Jucá –président du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), parti politique de l’actuel président intérimaire-, et l’ancien président brésilien José Sarney (1985-1990) sont dans le collimateur de la justice. Ils sont tous accusés d’avoir tenté de freiner ou d’interférer dans l’enquête sur le scandale de corruption de Petrobras. Une affaire qui a mis au jour des mécanismes de surfacturation et de commissions occultes autour de l’entreprise pétrolière mettant en cause plusieurs dizaines de cadres d’entreprises et de responsables politiques.

Selon RFI, les partis auxquels ces responsables appartiennent se serrent les coudes et s'opposent à ces décisions du procureur général Rodrigo Janot. Et pour cause ! La mise à l'écart de ces quatre personnalités politiques par la justice pourrait nuire au processus de destitution de la présidente Dilma Roussef. Toutefois, il revient à la Cour suprême de trancher. Mais l’étau se resserre sur Michel Temer, mis en cause dans l'opération « Lavage express », une affaire de financements de campagne par des fonds de la compagnie pétrolière Petrobras. Et selon la presse, il risque aussi huit ans d'inéligibilité pour avoir enfreint la loi sur le financement des partis. A en croire les résultats d’un sondage paru mercredi dernier la cote de popularité de Michel Temer aurait dégringolé.