La remise des parchemins à EILFORCES a été présidée au campus d’Awaé vendredi dernier par le MINDEF Joseph Beti Assomo.
Vendredi après-midi dans une buvette d’Awaé, petite localité du département de la Mefou-et-Afamba dans la région du Centre. De paisibles citoyens sont installés. Soudain, une explosion retentit. C’est la débandade chez celles des personnes qui n’ont pas été touchées par les impacts. De nombreuses victimes gisent au sol. On assiste à un important déploiement des forces de sécurité. La zone est balisée. Les secours interviennent. Puis un individu porteur d’une ceinture d’explosifs s’introduit parmi les populations accourues. Il est repéré et abattu par un tireur d’élite qui a été posté à quelques encablures de la scène du crime. L’on assiste à l’intervention d’une équipe de démineurs autour de l’individu. La ceinture d’explosifs est mise hors d’usage. Les équipes de secours reprennent leur travail jusqu’à la dépollution totale de la zone. Rien de vrai dans ce récit. Si le récit n’est pas vrai, la localité et l’institution où se déroule la scène le sont néanmoins. Il s’agit du campus de l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES). L’institution abritait la clôture des stages de formation des unités de police constituées (UPC), soit 37 lauréats et 26 policiers individuels. Ils sont issus de 17 pays africains et européens formés avec le concours du département des Opérations de maintien de la paix des Nations unies, dont l’adjoint au chef de département, le Chinois Shaowen Yang a fait le déplacement du Cameroun pour la circonstance.
On peut donc comprendre la gratitude du chef de l’Etat camerounais Paul Biya qui a décidé de l’attribution, à titre exceptionnelle, de décorations à une quinzaine de formateurs onusiens et camerounais, dont la médaille d’officier de l’ordre de la valeur pour Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des Opérations de maintien de la paix et le grand cordon de l’ordre du mérite camerounais qui est revenu au commissaire divisionnaire Cécile Thom, épouse Oyono, directeur général adjoint de l’EIFORCES. En clôturant les stages, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, par ailleurs président du conseil d’administration de l’EIFORCES a tenu à traduire la satisfaction du président de la République au département du maintien de la paix des Nations unies qui a choisi le Cameroun pour abriter ces formations pointues. « La présence de la délégation onusienne témoigne à suffisance de l’excellence des relations entre l’ONU et le Cameroun ». La qualité des infrastructures de l’EIFORCES et ses cadres ont amplement milité en sa faveur pour abriter ces stages. Joseph Beti Assomo a dès lors émis le souhait de voir cette institution bénéficier de la certification « en qualité de centre onusien ». « Le Cameroun reste déterminé à hisser l’EIFORCES au rang des institutions de niveau mondial dans le domaine de la formation au maintien de la paix » a rassuré le MINDEF.
