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Dossier de la Rédaction

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Yaoundé: les enfants dans le commerce de rue

Depuis que les vacances ont démarré, plusieurs gamins ont pris d’assaut la voie publique, pour proposer de la marchandise aux passants.

La scène a choqué plus d’un vendredi dernier au carrefour Ekounou à Yaoundé. Aux environs de 18h, Ismaël  sept ans, un plateau vide à la main, pleurait à chaudes larmes, expliquant aux passants et aux curieux que depuis le début des vacances, il aide sa mère à vendre les arachides. Résidant au quartier Nkoabang, il va à pied jusqu’au carrefour Ekounou et habituellement, il emprunte le taxi pour rentrer. Malheureusement, ce vendredi, après la vente de ses arachides, il a fait un tour dans une salle vidéo du marché, pour aller se distraire et il a été dépouillé de tout son argent : 2500 F. Pour qu’il rentre chez lui, il a fallu qu’un homme généreux lui donne cette somme d’argent en échange du numéro de téléphone de sa mère. « Je vais lui passer un savon, mais qui a dit que les enfants de cet âge sont faits pour aider les parents à se faire de l’argent ? Avec tous les dangers qui rôdent ici dans la capitale »,  dénonce le monsieur.

Comme Ismaël B., plusieurs jeunes enfants ont troqué leurs activités ludiques des vacances pour le commerce. Dans presque toutes les artères de la ville,  on les croise, filles comme garçons, dont l’âge varie entre 8 et 14 ans. Des  journées entières, ils déambulent entre les voitures, risquant quelquefois de se faire renverser par des automobilistes. Ces apprentis commerçants proposent des friandises : chewing-gums, chocolat, bonbon, des plantains, prunes grillées…, etc.

Les raisons pour lesquelles ils se trouvent dans la rue varient d’un enfant à un autre. Celle la plus évoquée est la préparation de la rentrée scolaire prochaine. Serges F. 12 ans déclare : « J’ai déjà cotisé un peu d’argent et c’est ma mère qui le garde en attendant la rentrée pour acheter mes fournitures scolaires ». Pas loin de lui, en face d’un supermarché au centre ville, Samuel T, huit ans et élève à l’Ecole publique de Kondengui au CM1, vend des plantains à la braise. Il confie qu’il fait une recette de 800 ou 1500F par jour. Lui aussi dit vouloir aider ses parents à préparer sa rentrée. Le discours est pratiquement le même pour tous ces enfants qui mènent leur activité avec gaieté. Et ils semblent y trouver du plaisir, alors que pour les gamins de cet âge, le danger rôde dans les rues. À l’heure où le Cameroun se joint à la Communauté internationale pour célébrer la Journée contre le travail des enfants, les parents sont invités à faire attention à ce phénomène.

 

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