Le début de la compétition, vendredi dernier à Paris, est éclipsé par des scènes de violence entre supporters.
Oublié la victoire dans la douleur de la France, face à la Roumanie, vendredi dernier, en ouverture de l’Euro 2016 au stade de France, à Paris. Oublié ce superbe but de Dimitri Payet à la 88e mn, qui en fait déjà le héros des Bleus. Oublié également cette Albanie qui a fait suer la Suisse ou ce match nul qui laissera des regrets à l’Angleterre contre la Russie (1-1). Depuis dimanche, les images qui circulent sur cette 15e édition de l’Euro ne concernent pas vraiment les exploits sur le terrain. Non. On a plutôt droit à des scènes de violence entre hooligans à Marseille après la rencontre entre supporters anglais et russes samedi. Il faut dire que pas moins de 31 blessés ont été enregistrés parmi lesquels un Anglais entre la vie et la mort. Une dizaine de personnes ont été arrêtées dans la foulée. L’heure est suffisamment grave pour que l’UEFA menace Angleterre et Russie de disqualification. A Nice également où se jouait hier Pologne-Irlande, une bagarre a éclaté samedi, faisant sept blessés dont un grave. Pour la rencontre Turquie-Croatie hier, considérée comme à risque, plus de 1500 membres des forces de l’ordre ont été déployés à Paris. Angleterre-Pays de Galles et Allemagne-Pologne jeudi prochain, ainsi que Ukraine-Pologne le 21 juin ont déjà été classés matchs à risque, trois sur une échelle de quatre, par les autorités françaises.
Il faut toutefois espérer que les esprits se calment rapidement pour que tout le monde profite du spectacle déjà au rendez-vous sur les terrains. L’Angleterre a notamment montré un visage plutôt séduisant contre des Russes amorphes, avec un jeu sans temps mort, toujours vers l’avant. Les prestations de Raheem Sterling ou encore de Kyle Walker auront fait mal à leurs adversaires. Mais Wayne Rooney et ses coéquipiers n’ont pas su tuer le match après le coup franc victorieux d’Eric Dier à la 73e mn. Conséquence, ils se sont fait rattraper dans les arrêts de jeu à cause d’un but de Berezoutski. De quoi se dire que le football est parfois injuste. Mais une chose est certaine, cette Euro (10 juin au 10 juillet) nous en réserve des belles. En espérant qu’on se limite seulement au terrain.
