Le Conseil national de la Communication et le syndicat de journalistes ont partagé un dîner vendredi à Douala.
Régulation des médias. Ce point était au centre des échanges entre le Conseil national de la Communication (CNC) et le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Sjnc). Les deux organismes se sont retrouvés le 10 juin 2016 à Douala lors d’un dîner à Bonanjo. C’était ainsi la suite d’une série de rencontres que le CNC a eus avec des regroupements de professionnels des médias, entre autres l’Union des cyber-journalistes du Cameroun, l’Union de la presse francophone, le Commonwealth Journalists Association, la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun.
Vendredi donc, Peter Essoka, président du CNC, a d’abord commencé par féliciter le syndicat : « Les intérêts des journalistes sont défendus essentiellement par le SNJC et de la plus belle des manières ». Reconnaissant que l'encadrement des hommes et femmes de médias est une tâche difficile. Surtout dans un contexte marqué par deux grandes problématiques : d’abord l’application de la convention collective des journalistes et des professionnels des métiers connexes de la communication sociale au Cameroun, un texte signé depuis le 12 novembre 2005 ; ensuite l’aide publique à la presse privée.
Le souhait de celui qui compte 49 ans de métier dans la presse, c’est que CNC et SNJC travaillent ensemble, qu’il y ait entente et concertation. Même si « malheureusement, il y a eu un malentendu et le Conseil a toujours été perçu comme celui avec le marteau toujours prêt à frapper ». De son côté, Denis Nkwebo, président du Syndicat, a tenu à préciser que le SNJC n’a aucun problème avec les membres du CNC, qui sont pour la plupart l’émanation de la presse camerounaise. Mais, il a réitéré la position de la Fédération : « Il doit être entendu que le SNJC n’a pas encore et ne va certainement pas décider d’un cadre de collaboration avec le CNC pour la simple raison que les décisions du CNC sont objectivement en opposition avec les principes que notre syndicat défend ».
Denis Nkwebo, au nom du syndicat, a notamment remis en question l’indépendance du Conseil, « créé par le gouvernement de façon unilatérale sans concertation d’aucun acteur de la presse ». Il est également revenu sur les décisions du CNC qui n’ont pas de fonction corrective, la preuve étant la récidive de plusieurs médias sanctionnés.
