l’Assemblée nationale a approuvé la déclaration de politique générale du Premier ministre Simplice Sarandji.

Vendredi dernier, le Premier ministre centrafricain Simplice Sarandji a sollicité un vote de confiance des députés après avoir prononcé sa déclaration de politique générale et répondu à leurs questions. Il a emporté l’adhésion de la représentation nationale. Ainsi, sur les 120 députés présents, 119 ont voté pour. D’après les observateurs, l’union sacrée de la classe politique centrafricaine est la preuve que c’est désormais l'intérêt de la Centrafrique qui prévaut. En effet, au cours des échanges au Parlement, les critiques ont été nombreuses à l’endroit du gouvernement.

La situation économique et sécuritaire du pays préoccupe au plus haut point les députés. Plusieurs groupes parlementaires ont interpellé Simplice Sarandji sur le réarmement des Forces armées centrafricaines. Et d’après le chef du gouvernement, il faudrait s’armer de patience. La réforme des forces armées est, en effet, étroitement liée au programme désarment, démobilisation, réinsertion (DDR). Mais quoi qu’il en soit, la sécurité et la paix, la cohésion sociale, la relance de l'économie, la bonne gouvernance sont les priorités du gouvernement centrafricain a souligné Simplice Sarandji.

Toujours est-il que l’union sacrée observée n’a pas occulté des préoccupations particulières au sein même de l’hémicycle. Ainsi, des députés du Nord-Est (région qui va de Ouanda Djallé à Birao) n’ont pas manqué de rappeler que cette région enclavée est  toujours coupée du pays. Plus que jamais, le gouvernement doit la relier au reste du pays. Davantage, au-delà du Nord-Est, c’est la situation de l’ensemble du pays qui préoccupe. L’autorité de l’Etat n’est pas effective sur de vastes étendues du territoire centrafricain. Par ailleurs, routes, écoles et centrafricains font encore cruellement  défaut.