En dehors des ménages, le produit est très consommé dans les lieux de plaisance, d’où l’impératif d’hygiène.
Bepanda Tonnerre a eu comme le coup de foudre pour la viande de porc braisé. Les « comptoirs » de « beau-regard » ne se comptent plus dans ce quartier populaire. Pour dire les choses simplement, la viande de porc braisée « passe bien » là-bas. Mais pas seulement. Dans bien d’autres coins du Grand Bepanda, notamment le carrefour Omnisports, tout comme à Deido, Makepe, Bonaberi, etc.
Les morceaux de cochon grillé ne manquent pas au bord de la route. De préférence annexés à des bars. Il paraît que le piment fait bien descendre la bière. A moins que ce ne soit l’inverse. Cette consommation est comme un indice : le mets est fort apprécié dans la cité portuaire, dans les ménages et en dehors. Une raison plus que suffisante pour rappeler les impératifs d’hygiène.
Si les conditions au sein des marchés de la ville semblent rassurantes pour le moment (l’association des bouchers spécialisés dans le porc a été récemment invitée par le MINEPIA à tout faire pour), le défi est de maintenir le cap de la salubrité. Au niveau de la délégation régionale du MINEPIA, on rappelle des mesures permanentes. Les agents sur le terrain s’assurent que le porc vendu l’est dans les normes : le détaillant doit notamment produire un certificat sanitaire vétérinaire, et présenter un certificat médical attestant qu’il est lui-même en bonne santé (document à renouveler tous les six mois).
Mais le phénomène d’abattoir clandestin, s’il est dit marginal ; ces derniers temps, de sources officielles, connaît, à l’instar de certaines épizooties, des résurgences. Ainsi, pendant la période des fêtes de fin d’année, il y a comme une explosion des lieux d’abattage à Douala. A ce moment, relève un responsable de la délégation du MINEPIA/Littoral, davantage d’agents sont déployés sur le terrain, pour assurer un maillage plus serré. Afin que le moins de clandestinité possible échappe aux autorités. Ce n’est qu’à ce prix que les mangeurs de porcs garderont de l’appétit.
