Le référendum du 23 juin va trancher pour une sortie ou non du Royaume-Uni de l'Union européenne.

L’écart en faveur du Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, se creuse dans les sondages à une dizaine de jours du référendum du 23 juin. Les dernières enquêtes d’opinion publiées indiquent presque tous que le camp du Brexit surfe au-dessus des 50% des intentions de vote. Ces informations suscitent de plus en plus l’inquiétude des partisans du maintien qui multiplient  les efforts pour inverser la tendance. Et le gouvernement n’hésite pas à franchir le chiffon rouge d’une déstabilisation de l’économie britannique en cas de sortie de l’Union européenne. Pour George Osborne, le ministre de l’Economie, le Brexit va obliger le gouvernement à combler un trou de près de 40 milliards d’euros dans les finances publiques. Le système de santé, l’éducation et la défense devraient particulièrement souffrir. Par ailleurs, une augmentation des impôts et des taxes sur l’essence et l’alcool serait inévitable.

Les partisans d’une sortie de l’Union européenne fustigent de leur côté le gouvernement de faire des prédictions apocalyptiques. Avec six à sept points de retard dans les intentions de vote, le camp du maintien jette ses dernières forces dans la bataille et n’hésite sur aucun moyen pour rassurer les électeurs. Le gouvernement envisagerait ainsi de réexaminer l’accord sur la libre-circulation des travailleurs obtenu aux forceps lors de négociations à Bruxelles en début d’année. Du reste, c’est la question de l’immigration qui a échaudé les Britanniques avec en toile de fond la perspective d’un afflux massif d’étrangers sur le territoire. Pour les partisans du Brexit, il est question de se libérer de la dictature de Bruxelles. Pour eux, l'Europe communautaire est « de plus en plus cupide, dépensière et harcelante ».