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Affaire Zouhoura: deux présumés violeurs recherchés

Les auteurs présumés de l’agression sexuelle de la jeune lycéenne ont prétexté une visite des leurs pour s’évader.

La police tchadienne a ouvert une battue sur l’ensemble du territoire à l’effet de retrouver deux des six présumés violeurs de Zouhoura qui se sont évadés de la maison d’arrêt d’Amsinéné où ils étaient incarcérés depuis février dernier. Les deux hommes font partie du collectif des fils de hauts dignitaires du régime accusés d’avoir enlevé et abusé sexuellement de la jeune lycéenne à N’Djamena. Selon des sources au sein du pénitencier, les fugitifs qui attendaient l’ouverture de leur procès dans la capitale tchadienne, auraient prétexté une visite de leurs proches pour prendre le large. Comme mesures conservatoires, de nombreux responsables de cette prison ont aussitôt été arrêtés. Question de vérifier s’il n’y a pas eu de complicités ayant permis leur évasion.

Fille de l’opposant Mahamat Yesko Brahim, président du Mouvement démocratique africain (MDA), Zouhoura a été enlevée et violée le 8 février dernier par ses camarades. Les images du viol de cette mineure de 16 ans filmées par ses agresseurs sont par la suite diffusées sur les réseaux sociaux. La famille de la victime a décidé de porter plainte, mais l’affaire a aussitôt été étouffée. D’autant plus que les personnes mises en cause sont présentées comme étant la progéniture de certains officiers supérieurs de l’armée tchadienne. Mais, il aura fallu la diffusion de cette vidéo-choc pour soulever un tollé général à travers le pays pour que les hautes autorités se saisissent de l’affaire et demandent que les suspects soient interpellés. Ce qui fut fait.

Ses présumés violeurs qui ne sont autres que ses camarades, lui reprochaient de ne pas céder à leurs avances et ont décidé de se venger en lui infligeant un tel supplice avec la complicité de l’une de ses amies. Selon des sources, cette dernière aurait elle-même fait l’objet auparavant d’un viol collectif du même gang qui l’aurait alors forcée d’amener à eux sa camarade Zouhoura, faute de quoi il publierait la vidéo de son viol. Cédant au chantage, la pauvre lycéenne aurait donc entraîné sa copine Zouhoura auprès de ses bourreaux.

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