Des incidents ont fait plus de dix morts dans le nord-ouest, la semaine écoulée.

Il y a quelques jours, au moins dix personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque dans le nord-ouest de la Centrafrique. Cet incident sanglant est attribué d’après des témoins (dont des gendarmes) à « des Peuls armés » et des membres de l'ex-rébellion Séléka. «Les éleveurs peuls en provenance de Kabo et Markounda au nord, ont demandé à traverser Ngaoundaye pour aller vers la frontière avec le Cameroun. Ils se sont heurtés au refus des habitants », a confié sous couvert d’anonymat, un officier de gendarmerie à l’AFP. Par la suite, les peuls appuyés par des ex-Séléka sont entrés dans le centre de Ngaoundaye incendiant des maisons et tirant sur les habitants. L’attaque a été confirmée par la préfecture de Ouham-pendé. Elle est la plus grave depuis février dernier après l’élection à la tête de la Centrafrique de Faustin-Archange Touadéra.

A la suite de ce incident, le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji est monté au créneau pour mettre en garde les groupes armés et auteurs d’un « plan machiavélique » (Sic !) visant à déstabiliser le régime du président Faustin-Archange Touadéra et la RCA. En effet, après l’incident de Ngaoundaye, plusieurs actes de violences communautaires ont été enregistrés dans la capitale Bangui. La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a fait part le week-end de la mort d’un conducteur de moto-taxi du quartier musulman PK5. En représailles, des musulmans du PK5 ont enlevé et assassiné une jeune femme à Bangui. En outre, un chauffeur d'un convoi de Médecins Sans Frontière (MSF) a été tué vendredi dans le centre-est du pays lors d'une attaque menée par des individus armés non identifiés, a-t-on appris samedi auprès de MSF.

Pour juguler cette montée de la violence, la MINUSCA a annoncé, vendredi dernier, l’envoi d'une force d'interposition dans le nord-ouest du pays.