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Dossier de la Rédaction

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Il y va de l’intérêt général

Le comportement des riverains du chantier de Mvog-Atangana Mballa à Yaoundé illustre le paradoxe qui caractérise la mentalité des Camerounais face aux problématiques du développement. D’un côté, le gouvernement est interpellé presque au quotidien sur la nécessité d’amélioration du cadre de vie des populations. Mais de l’autre, les pouvoirs publics peinent à réaliser les infrastructures socio-économiques à cause de la résistance des populations. Sur les chantiers des autoroutes Douala-Yaoundé et Yaoundé-Nsimalen, l’Etat a maille à partir avec les riverains qui font régulièrement le blocus des travaux pour exiger le paiement de leurs droits. Si sur le plan légal, la pertinence du paiement préalable de certaines prétentions est avérée, il est tout à fait incompréhensible voire inadmissible de voir que ceux qui n’ont aucun droit à exciper se posent en obstacles pour la réalisation de certains travaux qui concourent au bien-être général. La question qu’il faut se poser est de savoir si nos mentalités sont prêtes au développement.

Voilà un projet qui n’est que la déclinaison d’une partie du plan d’urgence de l’aménagement de la voirie urbaine de Yaoundé et dont la réalisation doit aboutir sur l’amélioration du cadre de vie des populations. Mais les travaux tardent à démarrer à cause de la résistance des riverains qui excipent des arguments spécieux. Dans le cas d’espèce, l’occupation des emprises de la voie publique ou sur le domaine privé de l’Etat ne donne droit à aucune compensation. L’on ne saurait ériger l’illégalité en légalité. Toutes les grandes villes du monde se sont construites dans la douleur et après de lourds sacrifices consentis à la fois par les pouvoirs publics et les populations. Les travaux actuels s’inscrivent dans une politique globale qui consiste à faire de Yaoundé, une métropole qui doit répondre aux normes des villes modernes. Il ne saurait en être autrement quand on sait que ces chantiers une fois terminés donneront de l’allant et un visage plus reluisant à la ville de Yaoundé. Le déguerpissement apparaît donc comme une étape fondamentale dans le processus de restructuration de l’espace urbain de la ville. Il est question de faire un choix douloureux entre les vieilles habitudes et l’impératif de développement qui invite à opérer une mue dans nos comportements. Le développement, c’est aussi une question de discipline personnelle et collective. Pour obtenir l’omelette, il faut absolument casser les œufs. Il y va de l’intérêt de tous

 

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